C’est une grande leçon de démocratie que le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou est en passe de donner à certains de ses homologues qui persistent à briguer des mandats au-delà de ceux prescrits par leur loi fondamentale, la Constitution.
En effet, à la faveur de la 75e session ordinaire de l’assemblée générale des Nations-Unies, le jeudi 24 septembre, le Président Mahamadou Issouffou a annoncé officiellement qu’il s’adressait pour la dernière fois à cette Assemblée en qualité de président de la République.
» L’Assemblée Générale est certainement le meilleur endroit pour communiquer directement avec la communauté internationale. C’est pourquoi je saisis la présente occasion pour annoncer solennellement que c’est la dernière fois que je m’y exprime en qualité de Président de la République du Niger. La prochaine élection présidentielle qui se tiendra en décembre prochain dans mon pays sera l’occasion pour les nigériennes et les nigériens de choisir leur nouveau dirigeant. Quand on sait que c’est pour la toute première fois de son histoire que le Niger connaitra un transfert de pouvoir de façon démocratique, cette échéance me remplit de fierté », a déclaré le président nigérien.
Qualifiant cette échéance électorale à venir de décisif, Mahamadou Issoufou a ajouté que cela vise à approfondir le processus démocratique et la maturité politique de son pays.
« Il (le Niger) consolide progressivement ses institutions démocratiques et je ne doute pas qu’à terme, notre pays laissera loin derrière lui les souvenirs des vicissitudes qui ont si longtemps jalonné son évolution institutionnelle », a-t-il émis de tous ses vœux, se satisfaisant d’avoir fait du respect des textes constitutionnels et des institutions, une vertu cardinale de sa gouvernance pour la renaissance du Niger.
« Mon souhait était de voir le Niger opérer une transformation sur tous les plans : politique, économique et social ».
Pour rappel, Mahamadou Issoufou, né en 1952 à Dandadji, est un homme politique nigérien, président de la République depuis le 7 avril 20111. Issoufou était aussi jusqu’à cette date président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya).
Mahamadou Issoufou a été Premier ministre de 1993 à 1994, président de l’Assemblée nationale de 1995 à 1996, député à l’Assemblée nationale de 1999 à 2009 et fut également quatre fois candidat aux élections présidentielles à partir de 1993. Il est arrivé au deuxième tour en 1999 et en 2004 face à Mamadou Tandja, qui l’a battu. En 2011, il remporte le scrutin présidentiel avec 57,95 % des voix. Son bilan et son engagement répété à un départ du pouvoir dans le respect des règles constitutionnelles sont jugées susceptibles de lui valoir l’attribution du Prix Mo Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance et le leadership démocratique des dirigeants africains.
Le Président Mahamadou Issoufou donne une grande leçon de démocratie à Ouattara et Alpha Condé