Selon des données préliminaires, les forces armées arméniennes ont 16 victimes et plus de 100 blessés. C’est ce que le commandant adjoint de l’Armée de défense d’Artsakh (Haut-Karabakh) a déclaré ArturSargsyan lors d’une conférence de presse aujourd’hui.
«Chaque officier et soldat accomplit sa tâche avec un haut niveau de conscience et un grand sens des responsabilités», a-t-il déclaré.
Comme indiqué précédemment, aujourd’hui vers 7 h 15, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive sur toute la longueur de la ligne de contact des forces du Karabakh-Azerbaïdjan en utilisant l’artillerie et des drones d’attaque, ciblant également les colonies à l’arrière, y compris la capitale de Stepanakert.
Les unités de l’Armée de Défense d’Artsakh ont détruit 4 hélicoptères, près de 15 drones (dont des drones d’attaque), 10 chars et véhicules de combat d’infanterie de l’adversaire.
À la suite des bombardements azerbaïdjanais, il y a des victimes et des civils blessés. Des écoles ont également été bombardées, notamment des écoles de Stepanakert. Les infrastructures civiles ont été largement endommagées dans plusieurs colonies.
Notons que les séparatistes arméniens de la région autonome azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh ont déclaré la loi martiale et la « mobilisation générale » après que les forces armées azerbaïdjanaises ont lancé leur contre-offensive. Pendant ce temps, tant le gouvernement de Bakou que les rebelles séparatistes ont signalé que les combats au Haut-Karabakh faisaient «de nombreuses victimes» dans la population civile. Les forces azerbaïdjanaises ont tué 16 soldats séparatistes arméniens au Haut-Karabakh, ont indiqué des sources à Bakou.
A l’aube, les forces azerbaïdjanaises ont lancé une offensive dans la région autonome contestée du Haut-Karabakh pour « neutraliser les forces de guerre arméniennes et garantir la sécurité de la population civile », selon le gouvernement de Bakou. Le gouvernement d’Erevan n’a même pas tenté de cacher ses objectifs: « Nous sommes tous unis derrière notre État et notre armée (…) et nous gagnerons. Vive la glorieuse armée arménienne », a posté le premier ministre arménien sur Facebook. Nikol Pashinyan, après la nouvelle de l’abattage par les rebelles pro-arméniens de deux hélicoptères azerbaïdjanais. Il s’agit de la pire crise arméno-azerbaïdjanaise depuis 2016. Les deux anciennes républiques soviétiques du Caucase ont mené une guerre par procuration sanglante dans les années 1990, qui a fait quelque 30 000 morts sur le terrain. après que les séparatistes arméniens ont pris le contrôle de la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh en 1991, peu après l’effondrement de l’Union soviétique. Un accord de cessez-le-feu entre les deux pays est en vigueur depuis 1994, mais ils ne sont jamais parvenus à la paix, malgré la médiation des États-Unis, de la France et de la Russie à travers le soi-disant groupe de Minsk.
Les séparatistes arméniens de la région autonome azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh ont déclaré la loi martiale et la « mobilisation générale » après que les forces armées azerbaïdjanaises ont lancé leur contre-offensive. Pendant ce temps, le gouvernement de Bakou et les rebelles séparatistes ont rapporté que les combats qui se déroulent depuis l’aube ce matin dans le Haut-Karabakh font « de nombreuses victimes » dans la population civile.
La Russie a lancé un appel à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan pour un « cessez-le-feu immédiat » . «Nous appelons les parties à cesser immédiatement le feu et à entamer des négociations pour stabiliser la situation», lit-on dans une note du ministère des Affaires étrangères de Moscou. Le communiqué indique que « d’intenses bombardements sont en cours le long de la ligne de contact » entre les deux anciennes républiques soviétiques dans la région autonome du Haut-Karabakh.
La Turquie « condamne fermement l’attaque arménienne contre l’Azerbaïdjan , qui a fait des victimes civiles », la qualifiant de « violation flagrante du droit international » et « réaffirme son plein soutien » à Bakou, écrit l’agence de presse turque Anadolu sur Twitter, citant le ministère des Affaires étrangères d’Ankara. L’Anadolu cite également le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, selon qui «l’Azerbaïdjan défend sa terre» parce que «le Karabakh lui appartient», promet de «venger le sang des martyrs» et prétend avoir détruit les «moyens militaires» aréméni , sans toutefois évoquer les deux hélicoptères que les Arméniens prétendent avoir abattus.
« La nouvelle des hostilités dans la zone de conflit du Haut-Karabakh est très préoccupante. L’action militaire doit cesser, d’urgence, pour éviter une nouvelle escalade. » C’est ce qu’écrit le président du Conseil européen Charles Michel sur Twitter. « Un retour immédiat aux négociations, sans conditions préalables, est la seule voie à suivre », ajoute-t-il.
