À l’initiative de la partie arménienne, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a eu aujourd’hui des entretiens téléphoniques avec le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.
Le Premier ministre Pashinyan a abordé en profondeur la situation sur la ligne de contact du conflit Karabakh-Azerbaïdjan. Pashinyan s’est dit profondément préoccupé par les opérations militaires lancées par l’Azerbaïdjan qui constituent une agression contre le Haut-Karabakh et a jugé inadmissibles le développement de l’escalade et l’engagement de forces extra-régionales.
Vladimir Poutine a exprimé sa profonde préoccupation face aux opérations militaires à grande échelle et a souligné l’importance des efforts nécessaires pour ne pas permettre une nouvelle escalade du conflit et pour mettre fin aux opérations militaires.
Pour rappel, la situation au Haut-Karabakh s’est aggravée le 27 septembre, lorsque l’Azerbaïdjan a déclaré que ses positions avaient été soumises à de nombreux tirs d’Arménie. L’Arménie, à son tour, a déclaré que l’armée azerbaïdjanaise avait organisé une offensive en direction du Haut-Karabakh. Il a déclaré qu’un certain nombre de colonies du Haut-Karabakh, y compris son centre administratif Stepanakert, avaient été bombardées par l’Azerbaïdjan. Les deux parties font état de victimes, y compris parmi les civils. Les autorités arméniennes ont imposé la loi martiale et annoncé la mobilisation des réservistes.
Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de la région des hauts plateaux du Haut-Karabakh, un territoire contesté qui faisait partie de l’Azerbaïdjan avant l’éclatement de l’Union soviétique, mais principalement peuplé d’arméniens de souche, a éclaté en février 1988 après l’autonomie du Haut-Karabakh. La région a annoncé son retrait de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. En 1992-1994, les tensions se sont intensifiées et ont explosé en une action militaire à grande échelle pour le contrôle de l’enclave et de sept territoires adjacents après que l’Azerbaïdjan en ait perdu le contrôle. Des pourparlers sur le règlement du Haut-Karabakh sont en cours depuis 1992 sous l’égide du Groupe de Minsk de l’OSCE, dirigé par ses trois coprésidents – la Russie, la France et les États-Unis.