Dans une interview accordée à nos confrère de Jeune Afrique, le président français Emmanuel Macron accuse la Russie et la Turquie d’alimenter une campagne anti-française en Afrique. Malheureusement, le jeune Président français et les réseaux de la Françafrique confirment la thèse selon laquelle, la France est vraiment en perte de vitesse dans la bataille géopolitique et géostratégique sur le vieux continent Africain.
Non Monsieur le Président Emmanuel Macron, il n’existe pas de sentiment anti-français en Afrique mais plutôt, une indignation des africains face à la politique mortifère de la France en Afrique. Car les africains savent faire la différence entre le peuple français et les politiciens français véreux.
En effet, la France dans sa volonté de se maintenir comme une grande puissance et surtout conserver son droit de vote au Conseil des Nations-Unies à l’ONU, la France a axé sa politique étrangère en Afrique notamment dans son son pré- carré.
Pour atteindre son objectif la France a instauré une politique mortifère, dénommée la Françafrique. Ce système d’asservissement consistera à maintenir l’Afrique dans la misère la plus totale. En outre, dès les premières heures des indépendances, la France fera signer des accords de dupe à nos dirigeants, lesdits accords scelleront la mort de nos jeunes États. Par ailleurs, la France a imposé une monnaie esclavagiste ( le franc CFA) à nos États et les différents comptes d’opérations sont logés au trésor français.
Pour préserver ces intérêts en Afrique, Paris obtient auprès de nos dirigeants sous influence française, la mise sous tutelle de nos richesses via des bases militaires dans certains pays francophones. Par ailleurs, la France exploite les richesses sans véritablement apporter le développement et après plus de cinquante années de coopération avec la métropole, les pays francophones sont encore sous développés.
On note également une forte présence des multinationales françaises dans nos États mais celles-ci, ont pour mission de rapatrié uniquement les richesses vers Paris sans construire des usines de transformation ou de transfert la technologie aux africains. Devant cette situation chaotique, certains africains, Comme Thomas Sankara, Sékou Touré, Laurent Gbagbo, Lumumba Patrick et bien d’autres révolutionnaires ont et continuent de mener le combat pour l’émancipation du peuple opprimé.
Dans notre éditoriale du jour, nous aborderons, les deux grandes erreur de la France en Afrique, il s’agit du cas du Président Laurent Gbagbo et du Colonel Mouammar Kadhafi.
Le cas du Président Laurent Gbagbo et la côte d’Ivoire.
La République de Côte d’Ivoire (RCI), plus rarement désignée Terre d’Éburnie, est un État situé en Afrique, délimité par l’océan Atlantique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée. D’une superficie de 322 462 km2, elle est bordée au nord-ouest par le Mali, au nord-est par le Burkina Faso, à l’est par le Ghana, au sud-ouest par le Liberia, au nord-ouest par la Guinée et au sud par l’océan Atlantique. La population est estimée à 26 378 274 habitants en 2020. Depuis l’indépendance en 1960, la Côte-d’Ivoire connaît une grande stabilité politique sous la présidence de Félix Houphouët Boigny.
Henri Konan Bédié succède à Houphouët-Boigny après sa mort en 1993. Il était précédemment président de l’ Assemblée nationale ivoirienne. Devenu dans un premier temps président par intérim, il est élu en octobre 1995, les autres candidats potentiels ayant boycotté le scrutin à la suite d’une réforme douteuse du code électoral en décembre 1994. Un groupe de soldats se révolte le 23 décembre 1999. Refusant de démissionner à la demande des soldats, Henri Konan Bédié est renversé par un coup d’État le lendemain. L’ancien commandant de l’armée, en retraite, Robert Guei, bien que n’ayant pas conduit le coup d’État, est appelé en tant que chef d’un Comité national de salut public (CNSP).
Après le coup d’État de 1999, le pays entre dans une forte période de trouble jusqu’à l’organisation du scrutin d’octobre 2000 qui verra la victoire de l’opposant historique Laurent Gbagbo, mais le général Guei Robert refuse de reconnaître sa défaite alors s’en est engagé une bataille de rue pour rendre le pouvoir du candidat du FPI, après la victoire du peuple sur les soldatesques de Guei Robert, Laurent Gbagbo est investi Président de la république de côte d’Ivoire en cette année.
Dès les premières heures dans les relations Côte d’Ivoire-France apparaissent déjà les premières difficultés du concepteur de la refondation. Laurent Gbagbo ayant en possession les dossiers d’Etat, demande des explications au Président français d’alors Jacques Chirac sur plusieurs accords entre son pays et la France.
Laurent Gbagbo dans sa vision de revoir les choses en proposant un nouveau partenariat gagnant gagnant sera la cible des impérialistes et surtout du système d’asservissement de la Françafrique d’où la première tentative de coup d’État en janvier 2001.
Malgré les intimidations de la France, le Président Laurent Gbagbo demandera une révision des accords avec la France, dans cette fournaise politico-diplomatique entre la côte d’Ivoire et la France intervient une nouvelle tentative de coup d’État, le 19 septembre 2020, mué en rébellion conduit par un incertain Guillaume Soro. Devant les faits, le Président Gbagbo Laurent demande à la France d’appliquer les accords de défense militaire, celle-ci refuse arguant qu’il s’agit d’un conflit ivoiro-ivoirien, la Côte d’Ivoire, bascule dans une violence inouïe sans la moindre intervention français, jusqu’en novembre 2004, le Président Gbagbo Laurent engage une offensive militaire sur la ville de Bouaké pour mettre fin à cette rébellion qui en réalité existait grâce à la bénédiction de Paris mais cette offensive des Forces de Défense de Sécurité sera stoppée par la France sous le fallacieux prétexte du bombardement du camp de Bouaké par l’armée ivoirienne. Jusqu’à ce jour aucune lumière n’a été faite sur cette affaire. En réalité c’était un fast flag pour maintenir le Président Laurent Gbagbo et son régime dans des négociations au profit de la France.
Pendant ce temps, la situation d’injustice que connait la côte d’Ivoire fait des vagues d’indignation à travers le continent. Chirac ayant échoué à défaire le Président Gbagbo Laurent du pouvoir. Monsieur Nicolas Sarkozy prendra la tête de l’État français mais celui-ci continuera la politique française en Afrique avec la plus mauvaise des manière, Sarkozy sera l’homme par qui la France a chuté en Afrique et l’image de la France à pris un sérieux coup dans l’opinion africaine.
Monsieur Nicolas Sarkozy soutient son ami Alassane Ouattara en violation des règles élémentaires de la démocratie, lors de l’election présidentielle d’octobre 2010 qui débouche sur une crise post-électorale, la France de Sarkozy sous le couvert d’une résolution de ONU, pilonne des sites civiles et militaires du camp Gbagbo donc les loyalistes or la résolution a été claire mais Monsieur Nicolas Sarkozy a violé cette résolution pour ensuite arrêter et humilié le Président Gbagbo Laurent et son épouse Simone Ehivet Gbagbo devant les caméras françaises.
Ces images feront le tour du monde entier et brandit par la France comme un moyen de chantage contre les autres chefs d’États africains. Face à cette énième humiliation d’un chef d’Etat africain, les africains ce sont insurgés, indignés contre cette barbarie française en côte d’Ivoire.
Monsieur Nicolas Sarkozy et son ami Alassane Ouattara organiseront la déportation du Président Gbagbo Laurent à la Haye, au Pays-Bas, une prison néocoloniale pour y séjourner durant neuf ans avant d’être blanchi par la chambre de première instance de la Cour Pénale Internationale conduit par le juge Cuno Tarfusser, après une longue bataille juridico-politique.
Le cas du Colonel Mouammar Kadhafi
Officier des forces armées libyennes, Kadhafi arrive au pouvoir lors du coup d’État de 1969, qui renverse la monarchie, le colonel Kadhafi coupe les ponts avec les pays occidentaux. Sur le plan intérieur, son régime utilise les ressources financières de la Libye pour en développer les infrastructures, l’éducation et le système de santé.
Kadhafi milite pour le panarabisme et le panafricanisme. Il est notamment accusé d’être le responsable de l’attentat de Lockerbie en 1988 et de l’attentat contre le vol 772 UTA en 1989, qui ont coûté la vie à 440 personnes. Après son isolement sur la scène internationale, le Colonel Kadhafi, le guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste sera l’une des figures de proue dans la mise en place de l’union africaine et la Lybie investira dans la plupart des pays du sud du Sahara.
En cette période, le colonel Kadhafi jouira d’une grande estime auprès des africains. Lors de son adresse à l’Assemblée générale de l’ONU, le guide libyen avait fustigé les méthodes de certains membres du Conseil de Sécurité de l’ONU et a demandé à cette tribune la présence de la France en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU et déchiré ladite charte, un acte qualifié d’offensant par l’oligarchie et autres officines impérialistes.
En 2011, Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Hilary Clinton, Joe Biden et autres officines impérialistes mettront sur pieds le fameux printemps arabe, qui avait pour boussole la démocratie dans le monde arabe, Égypte, la Tunisie, la Libyen et autres pays arabes seront toucher par le vent de changement. Mais en Lybie, le colonel Mouammar Kadhafi a accusé la France d’«ingérence» dans les affaires intérieures libyennes et réitéré ses accusations contre Al-Qaïda, dans une interview à la chaîne de télévision France 24.
L’OTAN mènera des actions contre le régime du colonel Kadhafi qui conduira à son assassinat. L’assassinat du colonel Kadhafi engendre une vaste colère de protection en Afrique. Aujourd’hui, la Libye est dans une situation chaotique et cela a permis la circulation des armes, la progression des Djihadistes, dans le sahel, en Afrique du nord et en occidental.
En Outre, cette situation libyenne a également créée un important flux d’immigration vers l’Europe. Le constat est clair, le printemps arabe est un échec et le monde récolte la conséquence d’une politique mortifère axée sur les intérêts des grandes puissances. L’Afrique sort humilié après l’expédition française en côte d’Ivoire et en Lybie.
Après le partage du gâteau en Lybie, les occidentaux, sont répartis sans prendre la peine de sécuriser les pauvres populations et nous assistons à un véritable chaos dans cette partie du monde. Quant à la côte d’Ivoire, la France a chassé le Président encombrant pour imposer son homme « Alassane Ouattara » qui garantit très bien ces intérêts et celui-ci vient de recevoir les félicitations de la métropole, plus grave Emmanuel Macron devient le nouveau chantre du régime Ouattara en difficultés sur la scène internationale après la parodie d’élection, et le president Français passe sous silence les valeurs qui symbolisent la France, le respect des droits de l’homme.
Face à cette situation d’injustice les africains ne peuvent que se tourner vers la Turquie et la Russie puisque la France a échoué dans sa politique étrangère africaine. L’interview ratée de Macron confirme le changement de paradigme des africains et le jeune Président Emmanuel Macron tente comme un bon français de manipuler une fois de plus l’opinion internationale.
Le problèmes des hommes politiques français en Afrique.
Les hommes politiques français utilisent le chantage, la manipulation, le mensonge, roublardise et enfin la violence une fois que les acteurs locaux sont intransigeants sur les décisions. Les méthodes françaises sont maintenant connues de la nouvelle Afrique, d’où les larmes de Monsieur Macron dans les colonnes de Jeune Afrique. L’Afrique a subit les effets de la dévaluation du CFA, de la crise économique, la famine, la guerre, l’embargo sur les médicaments, fermeture des banques, sur les ports, la conjecture, et après tout cela, l’Afrique doit avoir de nouveaux débouchés, de nouveaux partenaires car la France a trop humilié nos dirigeants.
En conclusion, il est temps que la France change sa politique étrangère notamment en Afrique. Tant que les dirigeants français seront sur les grands chevaux et verront les africains comme leurs sujets, la cohabitation sera très difficile. La France doit retourner à sa valeur ancestrale pour se repositionner dans l’esprit des africains car ceux-ci, réfutent la politique mortifère, funeste, de la France, un pays qui se réclame défenseur des libertés, de justice et d’égalité dans le monde entier.