COMPTE RENDU DE LA MISSION D’INFORMATION DU SECRÉTAIRE NATIONAL AGENOR YOUAN BI DANS LE GOH DU 21 AU 22 NOVEMBRE 2020
Au nom du FPI je reviens de TEHIRI.
En effet Afin d’être dument informé sur les événements du 31 octobre 2020 jour de l’élection présidentielle dans de départements du GOH et plus précisément à TEHIRI (Ouragahio) et OUMÉ, le parti m’a mis en mission.
Ma délégation et moi devions constater de visu l’ampleur des dégâts d’une part et manifester le soutien et la compassion du parti dans la dure épreuve qu’ont vécu les populations sinistrées. Elle était composée de ;
– DJAH MICHEL DESIRÉ le directeur de cabinet du SN et secrétaire général de la section sogefiha Municipalité de la fédération de Yopougon, et
– de YACHI BÉRANGER YACHI BÉRANGER secrétaire général adjoint de la fédération JFPI d’Alépé, membre du cabinet.
Nous avons commencé la mission le samedi 21 à Tehiri et fini le dimanche 22 novembre 2020 dans la ville de Oumé.
ÉTAPE DE OURAGAHIO
L’étape de Ouragahio comprenait la visite au village de Tehiri, de Gbogrou Balayo et de Gadoukou. En Plus de la délégation plus haut présentée, les instances fédérales locales faisaient partie de cette étape. Il s’agit : Daleba Martin chargé de la communication à la fédération FPI de Ouragahio, du Sg de la section de Mama, de ZOGBÉ Darius membre du bureau national de la JFPI chargé du GOH.
À Tehiri
La visite à Tehiri a commencée à 15 h 00, en effet nous avons été choqués de nous retrouver dans un village complètement désert. Les autochtones betés ont tous quitté le village par peur des exactions des membres de la communauté allogène qui présente dans son quartier nous épiait.
Il y avait aussi à Téhiri ce jour-là un détachement de 5 membres la gendarmerie national. Le chef de détachement avec qui nous avons pris langue a qualifié la situation de préoccupante voir de délétère. Il nous a conseillé avec insistance de rester sur la voie principale du village et qu’il ne garantissait pas notre sécurité si nous allions ailleurs. Nous avons donc juste eu le temps de faire des prises de vues et de recueillir quelques témoignages.
Le plus terrible est de constater que toutes les maisons étaient complètement calcinées. J’ai eu à séjourner lors de la fête de la liberté de 2018 dans le village de Téhiri sous l’invitation d’un ami mien Yohou Francis,
De retour dans ce village j’ai eu les larmes aux yeux devant le désastre que nous avons vu. Nous avons vu des toits s’affaisser en raison des fortes incendies qu’ont connu le village, de murs affaissés ou lézardés.
Quant aux témoignages ils ont fait état d’une première querelle qui a eu lieu quelques semaines avant les élections et qui opposait les jeunes Betés aux jeunes Dioula. Cette première altercation a été jugée par les cadres des deux communautés.
Cependant le 31/10/2020 jour de l’élection présidentielle les choses ont repris de plus belle mais cette fois-ci, là où les belligérants s’affrontaient à la machette et au gourdin, les jeunes Dioula on sortis des armes de guerre (calibre 12 et Kalach). Les conséquences on les connaît : 2 morts, de nombreux portés disparus, 2500 personnes déplacées dans tous les villages alentours et le village de Tehiri totalement incendié.
Une fois les informations rassemblées nous nous sommes déportés dans le village de Gbougrou Balayo.
Gbougrou Balayo
C’est à 15h30 que nous sommes arrivés dans le village de Gbougrou Balayo. Elle a été reçue par les responsables locaux du parti:
– Djedje Zebi, Sg de section Gbougrou Balayo
– Guede Vani Sg de Tehiri
– Djedje Zokou Medar
– Gbagbo Adolphe le Sg de la Jfpi de Tehiri
– Boti Jean Claude délégué fédéral
Ceux-ci nous ont donné le bilan de la triste journée du 31/10/2020
– Nombre de morts : 2;
– Nombre de disparus : une dizaine
– Nombre de déplacés par village :
o Balayo 800,
o Boboloa 884,
o Yazermé 538,
o Nekeidé 425
o …
Les responsables locaux nous ont fait cas d’énormes besoins et du dénuement total des déplacés en termes de nourriture, d’habillement, de médicaments..,
Ils ont aussi évoqué le fait qu’ils reçoivent constamment des menaces par téléphone.
En réponse nous avons donné l’objet de notre visite : constater l’effectivité matérielle des événements du 31/10/2020 pour en informer le parti, Manifester la solidarité du parti à l’égard des victimes, Annoncer la grande visite du parti et donner un message d’espoir. Nous en avons profité pour faire un don au nom du parti.
Aux responsables locaux du parti nous avons insisté sur le fait qu’il faut Continuer de militer sans haine car la Cote d’Ivoire éternelle compte sur notre engagement pour avancer. Nous nous sommes rendues à Gadoukou.
Gadoukou
C’est à 17h54 que notre délégation est arrivée à Gadoukou village de la fédération Gbadi – Est. Dans ce village il y a un (1) mort et un (1) blessé eu dans les événements du 31/10/2020.
C’est au domicile des parents du mort du nom de GNABLESSOU Didier, marié et père de trois (3) enfants à bas âges, que la rencontre a été organisée. C’est aussi à ce domicile que se sont rendus les parents du blessé.
Après les échanges de civilités, nous nous sommes intéressés aux circonstances de ces attaques. A ces victimes nous avons fait un don au nom du parti. Ce jour notre mission s’est achevée à 19h30 ce jour.
1- ÉTAPE D’OUMÉ
Le dimanche 22 novembre 2020 notre délégation s’est rendue dans la fédération d’OUMÉ composée de 4 villages : Gotta Baoulé, Katanzra, krakou et Yaofla.
Dans cette fédération l’élection présidentielle du 31/10/2020 s’est caractérisée par des affrontements meurtriers qui ont eu lieu lorsque nos camarades partisans du respect de la constitution et opposés au troisième mandat ont été lâchement attaqués alors qu’ils marchaient pacifiquement sans s’attaquer aux hommes et aux biens par les militants du RHDP le parti au pouvoir.
Notre rencontre a commencé à 11h55.
Passés les civilités, nous avons donné l’objet de notre visite et invité les responsables à nous expliquer les faits de ce triste jour du 31/10/2020.
Le Fédéral d’Oumé le camarade KAKOU Bernard a fustigé le comportement des militant du RHDP composée d’allogènes qui se sont selon lui mise dans une posture d’expropriation de leurs logeurs. Sinon comment comprendre cette fureur criminelle dont ils ont fait preuve ce jour-là.
Il a aussi fustigé sur le comportement néfaste des forces de l’ordre (police) qui ont insisté pour que les populations lèvent leurs barrages de sécurité. Une fois lesdits barrages levés les militants du RHDP en ont profité pour les attaquer, cela sous le regard complices des forces de l’ordre.
Résultat :
– 1 mort, fusillés puis découpé à la machette du nom de YORO KOUASSI DIEU-DONNÉ et
– 19 blessés graves.
Prenant la parole, nous avons présenté les condoléances du parti avec à sa tête le Président LAURENT GBAGBO et dans le même élan souhaité un prompt rétablissement aux blessés et autres victimes.
J’ai aussi expliqué l’actualité politique et les raisons de toutes ces morts et destructions. Que l’acharnement mortifère d’Alassane Ouattara à violer la constitution est la raison de tous les malheurs de ce pays.
Pour y faire obstacle nous avons invité le peuple à rester mobilisé tout en étant à l’écoute des mots d’ordre du parti.
Pour finir nous avons manifesté la solidarité du parti par un don et annoncé dans un avenir proche la visite solennelle de la direction pour saluer les ivoiriens tombés au front.
La rencontre s’est achevée à 14h30 dans l’engagement renouvelé des militants car malgré toutes ces exactions ils se sont montrés attachée au combat, à la démarche et à la personne du président LAURENT GBAGBO pour une Côte-d’Ivoire digne et réconciliée.
Ainsi prenait fin la mission notre mission des 21 et 22 novembre 2020 dans le département du GOH.
Source : Sercom Youan Bi
