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TASS /. Les droits de l’homme en France sont de plus en plus souvent restreints sous prétexte de sécurité nationale, a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

« Bien que les autorités françaises déclarent traditionnellement la protection des droits de l’homme comme l’une des principales priorités politiques de l’État, ces derniers temps, la France a de plus en plus souvent recours à des restrictions des droits et libertés civils, la justifiant par des intérêts de sécurité nationale », a-t-elle déclaré.

Le diplomate a noté que le problème de la violence dite policière et de la répression brutale des actions de protestation, qui évoluent souvent vers des affrontements avec la police, est actuellement largement débattu en France. Elle a souligné que, lors des manifestations des Gilets jaunes 2018-2019, quelque 14000 balles en caoutchouc ont été tirées sur les manifestants, quelque 2500 citoyens ont été blessés, plus de 12000 personnes ont été appréhendées et quelque 2000 condamnations ont été prononcées. Elle a ajouté que les journalistes couvrant les manifestations, y compris les manifestations russes, se retrouvent souvent dans l’eau chaude.

La porte-parole a rappelé que, face à l’augmentation du taux de criminalité et de la menace terroriste islamique, l’Assemblée nationale française avait adopté le projet de loi sur la sécurité globale en première lecture. Zakharova a souligné que cela a conduit à des rassemblements à grande échelle des opposants à ce projet de loi, suivis d’affrontements avec la police. Selon le diplomate, cela démontrait une attitude négative du public à l’égard de l’orientation du président Emmanuel Macron vers la restriction de la liberté d’information.

L’Assemblée nationale a commencé à réviser le projet de loi, baptisé La loi Fauverge du nom de l’un de ses auteurs, l’ancien officier Jean-Michel Fauverge, le 18 novembre. Les premières manifestations à Paris ont immédiatement suivi. Le projet de loi est principalement critiqué pour son article 24, qui interdit de prendre des photos et des vidéos des policiers. Cette clause est passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 euros pour diffusion « d’une image du visage ou d’un autre élément identifiant du représentant de la police nationale, gendarme ou autre employé de la police municipale dans l’intention de provoquer des actes physiques ou psychologiques nuire. »

Les plus grandes manifestations depuis les rassemblements des Gilets jaunes ont eu lieu le 28 novembre, impliquant un total d’environ 133 000 personnes. Selon la police, quelque 46 000 manifestants sont descendus dans les rues de Paris, protestant contre le projet de loi et exigeant la démission de certains responsables. Le rassemblement s’est transformé en émeutes de masse, au cours desquelles 98 policiers ont été blessés et quelque 80 émeutiers ont été appréhendés.

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