ASSEMBLEE GENERAL DE L’URPCI (union des radios de proximité de Côte d’Ivoire) : UNE AUTRE CRISE ELECTORALE ANNONCEE ?
Crée au lendemain de l’avènement des radios de proximité en côte d’ivoire en 1998, l’URPCI (Union des Radios de Proximité de Côte d’Ivoire) à aujourd’hui 21ans. Cette faitière qui regroupe essentiellement les promoteurs de radio ou leur mandataire a connu quatre présidents dont le dernier encore à la barre est BAMBA KARAMOKO. En fin de mandat avec 13 ans à la tête de l’organisation soit quatre mandatures à lui seul. Son bilan fait débat.
Il n’aurait certainement pas fait l’objet de critiques acerbes si le Président BAMBA KARAMOKO se retirait tranquillement des instances dirigeantes de l’URPCI à l’issu du prochain congrès mainte fois annoncé mais jamais tenu.
Deux candidats sont déjà connus il s’agit de Monsieur N’Cho Jean Kouassi Directeur fondateur de Radio Zénith et de Monsieur Gohou Directeur de la Radio communale de Bingerville vice-président du Bureau sortant.
Depuis quelques temps, des dirigeants de radio se plaignent de la gestion de leur organisation. Monsieur N’CHO JEAN membre fondateur et candidat déclarée à la présidence du Bureau exécutif de l’URPCI que nous avons rencontré, trouve regrettable, ce qui ressemble à une tentative d’accaparement de leur organisation commune par un seul individu qui, après avoir dirigé pendant 13 ans le bureau exécutif de cette union, envisage briguer la Présidence du Conseil d’Administration. Il estime qu’une telle attitude, pose un problème d’éthique et risque de créer un précédent grave.
Il révèle que le Président sortant Monsieur BAMBA KARAMOKO ne pouvant plus toucher aux statuts, il a trouvé d’autres parades, ça fait un an que son dernier mandat est fini mais pas d’assemblé Générale pour renouveler le bureau. Quand il décide d’organiser l’Assemblé Générale élective, il annonce sa candidature à la présidence du conseil d’administration. Il s’est trouvé un Dauphin à sa mesure pour continuer d’avoir la main mise sur la faitière. « C’en est trop » s’offusque-t-il.
Des sources très proches de l’URPCI nous informent que le Président Bamba Apres ses deux premiers mandats, a fait modifier les statuts pour se maintenir pour un 3e mandat et un 4e. Mais Quatre mandats au total ne vont pas assouvir sa soif du pouvoir il ne veut plus partir et s’accroche à l’URPCI sans rien lâcher s’insurge notre source qui a voulu garder l’anonymat.
A la question sur d’éventuelles malversations financières dans la gestion du Président Bamba, Monsieur N’CHO Jean ne s’est pas montré précis. Pour l’instant, il ne détient aucune preuve sur la question et donc ne peut en parler. Mais il prévient que s’il s’avère que les rumeurs que nous évoquons sont justifiées. L’URPCI avisera à la prochaine AG. « Nous avons la possibilité de diligenter un audit pour clarifier ses informations sans vouloir nous en dire plus Monsieur N’cho KOUASSI JEAN nous rassure qu’il prévoit tenir bientôt une conférence de presse pour donner officiellement sa position sur le fonctionnement actuelle de l’URPCI et informer tous les membres de la réalité de leur Union..
Beaucoup d’argent circule au sein de cette organisation. Les commissaires aux comptes n’ont jamais réussi à faire de contrôle faute, non, de l’avoir pas essayé mais bute toujours sur l’indisponibilité des outils de contrôle. Selon Monsieur Séka Serge l’un des Commissaire au compte.
Il faut le dire, C’est sous la mandature de BAMABA K. que l’Organisation a connu un vrai positionnement parmi les organisations professionnel des medias. Elle devient éligible au FSDP (Fonds de soutien de la presse) elle bénéficie chaque année d’un soutien financier et d’équipement radios ou matériel roulant au même titre que toutes les organisations professionnelles des medias. L’URPCI doit aussi ses performances à un lobbying efficace de ses dirigeants auprès des structures étatiques et non étatiques. Ce qui lui permet de capter presque tous les marchés de publicité, toutes les communications institutionnelles et privés destinés aux radios qu’elle est supposé redistribuer à tous ses adhérents.
L’URPCI va donc très bien malgré le mécontentement légitime de certains camarades nous a confié son PCA GUENAYE Martin joint par téléphone. Pour lui tant que les textes qui régissent l’union sont respectés il ne voit aucun inconvénient à la candidature de qui que ce soit et il rassure que l’Assemblée Générale n’est plus qu’une question de semaine.
Mais de plus en plus les voix se lèvent pour décrier la gestion de monsieur Bamba Karamoko. Au rang de ses critiques se trouvent les agents des radios qui vivent pour la plupart une misère sans nom.
Je suis désolé mais l’URPCI masque la misère que nous vivons. S’est exclamé monsieur TOIA AUBAIN animateur sur une radio de l’oust du pays.
Cette embellie que laisse croire l’URPCI et son président est la face visible de l’iceberg. Elle cache les réelles difficultés que vivent au quotidien les agents des radios de proximité en C.I. cela n’est un secret pour personne.
Il faut le souligner ses medias de proximité que nous avons eu l’occasion de visiter pour la plupart, occupent une part importante dans le paysage audiovisuel ivoirien. Il existe officiellement selon la HACA (la Haute Autorité de la communication Audiovisuelle) 196 radios privées de proximité régulièrement constituées mais l’URPCI enregistre à ce jour près de 150 radios reparties sur toute l’étendue du territoire. Leur contribution à la paix, la cohésion sociale et à l’éducation des masses populaires n’est plus à démontrer.
Apres 20 ans d’existence et de service rendu, il sera salutaire pour l’avenir de ce secteur que l’Etat revoit sa copie sur le statut de ses medias pour lui apporter un soutien qui garantirait les emplois et sortir les radios de la précarité actuelle.