L’OTAN affirme qu’une augmentation des attaques menées par les talibans menace de faire dérailler les pourparlers sur le processus de paix en Afghanistan dont les termes viennent d’être définis.
La déclaration de mercredi de l’alliance intervient après qu’un accord entre le gouvernement afghan et les talibans pour un cadre de pourparlers de paix au Qatar a été conclu la semaine dernière.
Le mois dernier, le Sigar (inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan) du Pentagone a mis en garde contre une augmentation de 50% de la violence due à la violence des talibans dans les trois mois et a accusé le groupe de cibler les journalistes.
Radio Free Europe a rapporté que les talibans mènent des assassinats et des assassinats ciblés et organisent des attaques massives contre des cibles militaires du gouvernement afghan. Le média a rapporté que l’objectif était de gagner en influence dans les pourparlers de paix.
Dans un contexte de violence accrue, l’OTAN a déclaré qu’elle espérait que les négociations de Doha aboutiraient à un accord de paix afghan «durable et global» visant à mettre fin à près de deux décennies de guerre.
Il a salué l’accord conclu par Kaboul et les Taliban et la première réunion du comité de direction du Haut Conseil pour la réconciliation nationale comme «des étapes importantes vers une paix globale et durable en Afghanistan».
L’OTAN a ajouté qu’un règlement politique négocié est le «seul espoir d’une paix durable», mais a déclaré que «la violence, en particulier provoquée par les attaques des talibans, continue de saper le processus de paix et doit cesser».
En vertu d’un accord conclu à Doha en février, les forces étrangères devaient quitter l’Afghanistan d’ici mai 2021 en échange de garanties antiterroristes des talibans. Mais en novembre, le secrétaire à la Défense par intérim, Christopher Miller, a annoncé que le nombre de soldats américains serait réduit à 2 500 d’ici janvier, ce qui a été bien accueilli par les talibans.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a averti que l’OTAN ne devait pas retirer ses troupes du pays trop tôt de peur de compromettre les pourparlers de paix. Les critiques craignent que les insurgés attendent leur heure pour la sortie des troupes américaines et veuillent prendre le pays tout entier par la force.
Le président des chefs d’état-major conjoints, Mark Milley, a déclaré lors d’une conférence virtuelle le mois dernier qu’il y avait une impasse entre les talibans et les forces du gouvernement de Kaboul. Il a également admis que les États-Unis n’avaient obtenu qu’un «minimum de succès» en près de 20 ans à essayer d’établir une démocratie stable en Afghanistan, a rapporté Military.com.
Le graphique ci-dessous fourni par Statista montre les dépenses de l’implication militaire américaine en Afghanistan au cours de ce siècle.
Newsweek
