Le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar a condamné la décision américaine de sanctionner la Turquie.
« Nous condamnons la décision américaine de sanctionner la Turquie, ce qui ne convient ni à l’esprit d’alliance, ni aux réalités politiques et militaire, a affirmé le ministre. Cette décision a secoué toutes les valeurs de notre alliance. Sanctionner un membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) nuira non seulement à l’esprit d’alliance mais aussi à la confiance entre les alliés, et ce profondément. », a-t-il déclaré.
Le ministre a assuré que son pays continuera à « prendre toutes les précautions pour défendre nos 83 millions de concitoyens et notre pays qui fait l’objet d’une sérieuse menace aérienne et de missiles ».
Ankara conclu en notant que le retour avec les États-Unis à la coopération et la solidarité dans les questions de défense et de sécurité à l’échelle régionale et mondiale, sera profitable pour la paix et la sécurité régionale et mondiale. Les sanctions imposées dans le cadre de la loi CAATSA (Contrer les ennemis des États-Unis par le biais des sanctions ou Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act en anglais) visent le Département de l’industrie de la défense turque, son chef, Ismail Demir, et trois autres responsables. La Turquie fait l’objet de ces sanctions pour avoir acheté des systèmes de défense aérienne russes, S-400.
Notons que le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif a dénoncé les récentes sanctions américaines contre la Turquie, soulignant le fait que l’Iran attache une grande importance à ses voisins.
«La dépendance des États-Unis aux sanctions et le mépris du droit international se manifestent à nouveau», a tweeté Zarif mardi.
«Nous condamnons fermement les récentes sanctions américaines contre la Turquie et soutenons son peuple et son gouvernement», a-t-il ajouté.
Pour rappel, la Turquie a acquis le système de défense antimissile, connu sous le nom de S-400, en juillet 2019. Cet achat a violé une loi de sanctions radicale adoptée en 2017 à la Chambre et au Sénat pour pousser le gouvernement américain à adopter une position plus ferme sur la Russie.
