Les chefs d’une délégation conjointe israélo-américaine ont eu mardi des entretiens de haut niveau avec des responsables marocains, y compris le roi Mohammed VI, alors qu’Israël et le Maroc ont annoncé qu’ils allaient rouvrir rapidement les missions diplomatiques dans chaque pays.
Le conseiller israélien à la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat et Jared Kushner, conseiller principal et gendre du président américain Donald Trump, sont arrivés à la maison d’hôtes du palais royal à Rabat pour signer un certain nombre d’accords bilatéraux et trilatéraux sur une variété de questions, y compris visas, eau, tourisme et agriculture. Ils se sont rendus au Maroc à bord du premier vol commercial reliant Tel Aviv et Rabat, suite à la normalisation des liens entre Israël et le Maroc annoncée le 10 décembre.
Le Maroc est devenu le troisième État arabe cette année à normaliser ses relations avec Israël dans le cadre d’accords négociés par les États-Unis, et en retour, le président américain a atteint un objectif vieux de plusieurs décennies du Maroc en soutenant sa souveraineté contestée au Sahara occidental. Cette décision a rendu furieux le Front Polisario pro-indépendance soutenu par l’Algérie, qui contrôle environ un cinquième du territoire désertique qui était autrefois une colonie espagnole.
Pour rappel, le Maroc abrite la plus grande communauté juive d’Afrique du Nord, qui existe depuis l’Antiquité et s’est développée avec l’arrivée de Juifs expulsés d’Espagne par les rois catholiques à partir de 1492. Il atteignit environ 250000 à la fin des années 1940, soit 10% de la population nationale, mais de nombreux Juifs sont partis après la création d’Israël en 1948, beaucoup d’entre eux fuyant les hostilités locales dirigées contre eux à propos de l’établissement de l’État juif. Environ 3000 Juifs restent au Maroc et la communauté de Casablanca est l’une des plus actives du pays. Israël, quant à lui, abrite 700 000 Juifs d’origine marocaine.
New Africa avec Israël Times
