La délégation militaire turque de haut niveau, présidée par le ministre de la Défense, Hulusi Akar, est arrivée samedi en Libye. Une fois sur le sol libyen, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, s’est entretenu samedi avec son homologue libyen Salaheddine al-Namrouche au siège du département de la Défense, dans la capitale libyenne Tripoli, rapporte l’Agence Anadolu
Il a souligné que des responsables libyens ainsi que l’ambassadeur de Turquie à Tripoli, Serhat Aksen et des responsables du commandement des opérations libyennes, ont accueilli le ministre turc de la Défense et la délégation qui l’accompagnait, à l’aéroport international de Mitiga.
Notons que Hulusi Akar et sa délégation, se sont rendus au siège du ministère libyen de la Défense, où ils ont été reçus par les honneurs d’une cérémonie militaire, au cours de laquelle les hymnes nationaux des deux pays ont été entonnés.
Après la cérémonie, Akar et al-Namrouche ont tenu une réunion bilatérale, suivie d’une deuxième au niveau des délégations.
À l’entame de la réunion, Akar a félicité son homologue libyen, à l’occasion de la fête de l’indépendance libyenne qui correspond au 24 décembre, et a transmis les salutations du président, Recep Tayyip Erdogan et du peuple turc, à leurs frères libyens.
En outre, Akar a exprimé son souhait que la Libye célèbre chaque année la fête de l’indépendance dans une atmosphère de sécurité et de stabilité.
Le chef d’état-major, Yasar Güler, et son homologue libyen, Mohamed al-Haddad et des commandants de l’armée des deux pays, ont participé à la réunion au niveau des délégations.
De son côté, le ministre libyen de la Défense, Salaheddine al-Namrouche, a souligné dans des déclarations données à l’issue de la réunion, et relayées par le centre de presse de l’opération « Volcan de la colère », sur son compte «Twitter», que « la Turquie a apporté un soutien illimité au gouvernement légitime d’entente ».
Et d’ajouter, « nous avons discuté avec la partie turque de la poursuite de l’accord signé, en intensifiant les programmes de formation et d’entrainement de nos forces ainsi que la mise à niveau de notre système militaire de manière à l’adapter aux normes en vigueur à l’échelle internationale ».
« Notre objectif est de réorganiser l’armée libyenne et de lui insuffler du sang neuf, selon une doctrine militaire basée sur la défense et la protection du peuple, du caractère civil de l’Etat, et la préservation de ses institutions », a-t-il précisé.
La Turquie et le gouvernement libyen sont liés par un accord de coopération militaire signé en décembre 2019, conformément auquel, Ankara apporte son soutien à l’armée libyenne, dans le cadre de la formation, du développement et de la création d’une armée régulière professionnelle capable de protéger le pays et ses frontières.
Pour conclure, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, a appelé ses forces à reprendre les armes face à la présence turque, alors que des pourparlers sont en cours pour sortir le pays de l’impasse.
«Nous allons donc reprendre les armes pour façonner notre paix de nos propres mains […] et, puisque la Turquie rejette la paix et opte pour la guerre, préparez-vous à chasser l’occupant par la foi, la volonté et les armes», a-t-il dit dans un discours à l’occasion du 69e anniversaire de l’indépendance du pays. «Officiers et soldats, préparez-vous !», a-t-il martelé devant des centaines de militaires au garde-à-vous dans la cour d’une caserne à Benghazi (est).
