À l’épreuve des élections législatives du 06 mars 2021dont le calendrier contraignant s’exécute dans les États majors des différents partis et groupements politiques au pas de course, certains accords stratégiques résistent difficilement aux ambitions personnelles de certains cadres dont les partis sont pourtant signataires de ces accords. En effet, dans la région du Cavally, bastion du Front Populaire Ivoirien, deux cadres du PDCI-RDA, Parti d’Henri Konan Bédié ont déchiré l’accord à minima scellé entre Bédié et Gbagbo pour garantir une dynamique unitaire, gage de la victoire de l’opposition significative sur les fachos du RDR et de ses démembrements au soir du 06 mars 2021.
En effet, alors que partout ailleurs, cet accord basé sur le réalisme et tenant compte des données sociologiques et politiques objectives, est mis en avant et respecté, à Toulepleu, Kazion Denis, arguant de son statut d’actuel maire de cette localité, refuse malgré tous les appels de raison et à la raison, de retirer sa candidature au profit de Mongnon Pehe Laurent, le candidat du FPI. Il en est de même à Guiglo commune où le PDCI-RDA, à travers ses cadres refusent de »libérer le tabouret » du Ministre Émile Guirieoulou.
Faut-il le rappeler, depuis l’avènement du multipartisme en Côte d’Ivoire, la région du Cavally a basculé dans l’escarcelle du FPI après l’ère des Boguinard et Christophe Gboho, anciens collaborateurs d’Houphouët Boigny. Mieux, ces cadres qui font croire qu’ils auraient été choisis par la coalition de l’opposition, alors qu’il n’en est rien, ont tous émergé dans le Cavally au profit du coup d’Etat de la France de Sarkozy contre le Président Laurent Gbagbo.
Avec l’entêtement de ces jeunes cadres du PDCI-RDA, il n’est vraiment pas exagéré de dire qu’il y a visiblement de l’eau dans le gaz de l’opposition à Guiglo. En tout état de cause, c’est le terrain qui choisit son maître comme le disait si bien le Président Abou Drahamane Sangaré. Le terrain politique du Cavally connaît bien son maître et c’est le Front Populaire Ivoirien du Président Laurent Gbagbo. N’en déplaise aux frères momentanément portés aux nues par les militants du FPI et qui depuis lors, refusent de revenir à la réalité.
Gueye, correspondant sur place