Après la décision d’acquittement définitif du Président Laurent Gbagbo rendu par la Chambre d’appel de la cour Pénale Internationale (CPI), les esprits s’agitent à l’approche de la date anniversaire fatidique du 11 avril. Cela fait exactement 10 ans que l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a été arrêté sous des bombes françaises après un contentieux électoral.

Pour ce 10 ème anniversaire du Renversement du Président Laurent Gbagbo, la Direction du Front Populaire Ivoirien via sa cellule de communication invite les militants et sympathisants à deux grandes étapes essentielles à savoir :
– Stade d’Anono ce dimanche 11 Avril 2021 à 14heures pour la Paix.
– Messes d’actions de grâce pour L’acquittement définitif du Président Laurent Gbagbo le Dimanche 11 Avril 2021 à la :
– Paroisse St Jean-baptiste de Yopougon à 8 heures 30 minutes ;
– Paroisse Notre Dame de la tendresse de la Riviera Golf à 18 heures.
Notons que le 10ème anniversaire de la commémoration du 11 avril 2011 est placé sous le signe du triomphe de la vérité sur le mensonge.
Pour rappel, élu par le peuple de Côte d’Ivoire, au 1er tour du scrutin de l’élection présidentielle d’octobre 2 000, le Président Laurent GBAGBO a résolument engagé la Côte d’Ivoire sur la voie de la démocratie, du développement, de la prospérité et du mieux-être des ivoiriens. Deux ans à peine, après sa prise de fonction, son pouvoir est victime d’une tentative de coup d’Etat qui se mue en une rébellion armée qui coupe le pays en deux parties. Cette partition de fait du pays et la situation de belligérance permanente engendrée, n’ont pas permis la tenue des élections de 2005, terme de son premier mandat. Usant de son engagement pour la paix et afin d’éviter la scission du pays, le Président Laurent GBAGBO accepte de former en 2003 un gouvernement de réconciliation nationale avec les forces rebelles et les partis politiques qui les soutiennent telle que préconisé par les accords de Marcoussis et de Klébert puis négocie et obtient en juillet 2007 un accord politique avec la rébellion qu’il associe pleinement à la gestion du pouvoir d’Etat avec comme Premier Ministre, Monsieur Guillaume SORO chef de la rébellion. Cela, dans l’optique d’aboutir à des élections transparentes, gage d’une sortie démocratique de la crise.
Ainsi, à l’issue de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2010 et conformément à l’article 94 de la constitution ivoirienne, ainsi que l’article 63 du code électoral, le Conseil Constitutionnel dans sa décision : CI-2010-EP/34/03-12/CC/SG en date du 3 Décembre 2010 a proclamé les résultats définitifs de la dite élection en déclarant le candidat Laurent GBAGBO, élu Président de la République avec 51, 45 % des voix.
Mais, contre toute attente, Monsieur Nicolas SARKOZY Président de la République française, en violation de la souveraineté de la Côte d’Ivoire a mobilisé la communauté internationale, les mercenaires de la sous-région, les rebelles de SORO Guillaume et les partis politiques qui les soutiennent pour contester la décision du conseil constitutionnel et perpétrer un coup d’Etat sanglant contre le pouvoir légal et légitime du Président Laurent GBAGBO, le 11 Avril 2011.
A l’issue de ce coup de force, le Président Laurent GBAGBO est arrêté aux environs de 12 H 00 mn dans sa résidence officielle soumise au paravent à des bombardements des armées française et Onusienne pendant dix (10) jours. Il est transféré à Korhogo où il sera détenu pendant près de huit (08) mois dans des conditions d’humiliation et de mauvais traitements, avant d’être déporté à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Le mercredi 31 mars 2021, à l’initiative des juges de la Chambre d’Appel, une audience publique s’est tenue, à la Cour Pénale Internationale (CPI), relativement à l’appel interjeté par le Procureur contre la décision d’acquittement du président Laurent GBAGBO et du ministre Charles Blé GOUDE, rendue le 15 janvier 2019 par les juges de la chambre de première instance.
Au terme de ladite audience, les juges de la Chambre d’Appel ont décidé, à la majorité, de confirmer la décision d’acquittement du Président Laurent GBAGBO et du ministre Charles Blé GOUDE et ont révoqué, par la même occasion, toutes les mesures restrictives de leur liberté. Les juges de la Chambre d’Appel ont également instruit le greffe de la CPI à prendre toutes les mesures pour le transfèrement sécurisé des deux personnalités dans les pays de leur choix, en tenant compte de l’avis des deux acquittés.