Merci au peuple Wê pour sa loyauté au Président Laurent Gbagbo et sa fidélité au Front Populaire Ivoirien. Ce samedi 17 avril 2021, à l’espace SAMIRATY sis au quartier millionnaire à Yopougon, en face du collège Saint Louis, les députés FPI, élus sous la bannière de EDS dans les circonscriptions de Cocody, Bangolo, Blolequin, Facobly, Guiglo et Kouibly communient avec leurs frères et sœurs à Abidjan. En effet, après plus de 10 ans d’absence dans le jeu électoral ivoirien, les cadres Wê, militants du FPI ont réinvesti le terrain de la compétition électorale à l’occasion des législatives du 06 mars 2021.
En dépit du génocide perpétré contre cette communauté éthique depuis 2002, 2005, 2011 et 2012, le pays Wê est resté loyal à Laurent Gbagbo et fidèle au FPI. L’humiliation des cadres Wê dans l’administration depuis 2011 par les promoteurs du rattrapage ethnique et les commanditaires du génocide, (l’humiliation) n’a aucunement émoussé leur militantisme et leur foi en la démocratie. Ni le déni du génocide, ni les achats de conscience et la promotion de la médiocrité ne sont venu à bout de la loyauté de ce peuple à Laurent Gbagbo.
Car en réalité, c’est de cela qu’il s’est agi lors du scrutin du 06 mars dernier. Voter pour le rhdp et aller à Canosa ou voter pour l’opposition et demeurer digne et contribuer à ouvrir en toute responsabilité le chantier de la réconciliation et de la cohésion nationale qui peinent à démarrer depuis l’installation de monsieur Ouattara à la tête de l’Etat. Il y avait un choix à faire !
C’est pourquoi, avant cette élection législative décisive, tous les candidats ont bénéficié de la mobilisation générale et de la présence effective sur le terrain de tout ce que ce peuple compte de fils dignes. C’est de bon droit qu’au terme des résultats les élus ramènent »la sagaie de la victoire aux vrais propriétaires ». C’est le sens de cette cérémonie festive.
Au plan purement phénoménologique, le vote massif du pays wê en faveur du FPI (06 députés) et du PDCI-RDA(03 députés) doit être appréhendé comme le témoignage de la résilience d’un peuple qui, promis à la disparition par les ennemis de Laurent Gbagbo, se redresse pour penser par lui-même et pour lui-même, son avenir et sa place dans la construction de la nation ivoirienne. Le peuple wê n’est pas un peuple pleurnichard. Les strapontins distribués à tour de bras aux lendemains de ces élections ne sauraient faire oublier les problèmes existentiels auxquels ce peuple est confronté depuis 2002. Ces problèmes se posent en termes:
* d’occupation illicites et/ou expropriation des terres par les supplétifs burkinabè de la rébellion de Soro Guillaume et de Dramane Ouattara.
* de reconnaissance du génocide Wê, de la réhabilitation de ce peuple et surtout de le reconstruction de cette partie de la Côte d’Ivoire.
* de la réappropriation du vivre ensemble vrai par les différentes communautés vivant sur cette partie de la Côte d’Ivoire.
On le voit clairement, au delà de cette cérémonie festive, c’est un signal fort que l’élite Wê digne envoie aux tenants du pouvoir. Dans une République, le développement est programmatique. Il ne doit pas se faire à la tête du client ou sur fond de rancune électorale.
Wê is back !
Une contribution de Gueye Fiavi De Kpeya