TASS /. Les pays occidentaux plantent en fait le totalitarisme dans les relations internationales dans le but d’imposer leur position aux autres, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Incroyablement mais tout en sapant ouvertement le droit international, les politiciens occidentaux n’hésitent pas à dire que la tâche clé de la politique mondiale est de contrer les tentatives de la Russie et de la Chine de changer l’ordre fondé sur des règles », a-t-il déclaré lors d’une réunion en ligne du Conseil de sécurité de l’ONU. « De telles déclarations sont intervenues après une récente réunion ministérielle du G7 à Londres. En d’autres termes, il ne s’agit que d’un double discours. L’Occident ne se soucie plus des normes du droit international et insiste désormais pour que chacun obéisse à ses règles et s’en tient à l’ordre fondé sur ces règles. »
<< Nous pensons que de telles mesures visant à imposer le totalitarisme dans les affaires mondiales sont inadmissibles mais elles sont largement pratiquées par nos collègues occidentaux, tout d’abord, les États-Unis, l’Union européenne et ses autres alliés, qui rejettent tous les principes de démocratie et de multilatéralisme insistant que tout soit fait à leur manière et des punitions menaçantes », a déclaré Lavrov.
Le principal diplomate russe a souligné que la politique de sanctions unilatérales de l’Occident vise à «punir les régimes indésirables ou éliminer les rivaux». Il a noté que malgré les appels du secrétaire général des Nations Unies, l’Occident ne faisait que durcir ces sanctions. « De telles restrictions au milieu de la pandémie réduisent considérablement les chances de plusieurs pays de lutter contre l’infection », a-t-il ajouté.
Les pays occidentaux continuent d’ignorer les appels de la Russie à discuter de l’état de la démocratie non seulement dans certains pays mais également sur la scène internationale, a insisté Sergueï Lavrov. « Lors des discussions avec nos collègues occidentaux, dès que nous suggérons de discuter de l’état de la démocratie non seulement dans certains pays mais aussi sur la scène internationale, ils perdent tout intérêt pour la conversation », a noté M. Lavrov.
Il a souligné que les pays occidentaux négligeaient les plates-formes universelles de dialogue et cherchaient à résoudre les problèmes mondiaux au sein de petits groupes d’intérêt. << Des tentatives sont en cours pour contourner l’ONU et promouvoir une autre initiative qui revendique un leadership mondial, l’idée franco-allemande de l’Alliance pour le multilatéralisme. On pourrait penser qu’il est naturel de réfléchir aux moyens de renforcer le multilatéralisme aux Nations Unies. Cependant, Berlin et Paris pensent différemment », a souligné le haut diplomate russe.
Selon lui, l’Union européenne cherche à jouer un rôle directeur dans les affaires internationales en ce qui concerne les efforts de promotion du multilatéralisme « malgré tous les chants d’égalité et de fraternité ».
Lavrov a noté que l’Alliance pour le multilatéralisme « donne lieu à de plus grandes initiatives sur la création de soi-disant petits partenariats qui abordent les questions qui sont déjà à l’étude aux Nations Unies ».
À cet égard, il a évoqué l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace et le Partenariat pour l’information et la démocratie, qui unissent quelques dizaines de pays. << Ceci est un autre signe indiquant la véritable attitude de l’Occident à l’égard du multilatéralisme et des Nations Unies. L’Occident considère le multilatéralisme non comme un moyen de développer des solutions universelles que tout le monde acceptera, mais principalement comme un outil pour assurer sa supériorité sur d’autres qui sont censés accepter ce que est exigé d’eux », a conclu le ministre russe des Affaires étrangères.