Par Gaspard Sehi, député de Facobly
«Je viens d’achever une tournée dans le Département de Facobly. Peuplé de 76650 habitants, pour un seul Député ( ça c’est une affaire sur laquelle je reviendrai), le Département épouse exactement la superficie de la Circonscription électorale 091 Facobly-Guezon-Koua-Semien-Tieny Siably où j’ai été élu le 6 mars dernier.
Le constat que l’on fait en parcourant ce Département, est la présence, sur la quasi-totalité des routes, d’individus armés, habillés dans des treillis qui ne ressemblent à aucun treillis des forces régulières ivoiriennes depuis le changement de leurs uniformes.
Depuis la fin de la crise postélectorale, ( c’est à dire depuis dix ans), ils tiennent des barrages qu’ils ne lèvent que lorsque les pauvres usagers de la route s’acquittent d’un montant qui varie entre 500 et 1000 f; au vu et au su de toute la hiérarchie militaire du Guemon et du Tonkpi; en cette période où nos populations sont devenus encore plus pauvres du fait de la mévente de leur cacao, du renchérissement du prix des denrées alimentaires.
Renseignements pris, ils seraient des FRCI résiduels, ces forces de triste mémoire, auteurs des tueries de Nahibly et de Guitrozon.
De qui répondent-ils?
Quelle mission leur a-t-on confiée? Alors que le désarmement et la réinsertion, condition première avant l’organisation des élections de 2010 est censé avoir été fait?
Devant ces questions dont je n’ai pas les réponses, je me propose d’adresser dès demain une correspondance au Ministre de la Défense afin qu’il clarifie le rôle de ces individus armés dont la présence menace gravement la sécurité des populations du Département de Facobly.»