André Kaziri, fait un bilan de la gestion du régime Ouattara via une contribution. Pour lui, après dix années de règne sans partage, le bilan du régime RHDP très largement négatif. Ci-dessous les preuves « irréfutables » :
André Kaziri, fait un bilan de la gestion du régime Ouattara via une contribution. Pour lui, après dix années de règne sans partage, le bilan du régime RHDP très largement négatif. Ci-dessous les preuves « irréfutables » :
1. L’éducation. Sous l’ex-ministre de l’Education nationale, Mme Kandia Kamissoko Camara, le système éducatif ivoirien a été classé avant-dernier par une organisation internationale, ce qui a provoqué un tollé général dans le pays. En moins de deux semaines, après la nomination du professeur d’université, Mme Mariatou Koné, à la tête dudit département, les résultats du concours d’entrée au CAFOP (3 000 admis sur 55 000), à l’examen du CEPE (à peine 40/100), au BEPC et au bac (à peine 30/100) corroborent ce classement. Aussi Mme Mariatou Koné s’est-elle attelée à détecter les cas de fraudes et à sanctionner pénalement les auteurs. Mme Mariétou Koné est bien un membre convaincu du RHDP et non de l’opposition. Il ne s’agit donc pas, ici, de la démagogie. Des élèves du secondaire qui écrivent et s’expriment mal. Nul doute que la génération du président Ouattara savait déjà écrire des lettres dès les classes de CE et des discours dès la classe de 6e, à l’occasion des bals de vacances (bomms). Aujourd’hui, avec nos enfants, c’est la décadence.
2. La santé. Pendant que le président Ouattara et son accompagnateur M. Kouadio Konan Bertin alias KKB étaient en pleine campagne dans le cadre de l’élection présidentielle d’octobre 2020, MM. Ahamadou Soumahoro et Jeannot Ahoussou-Kouadio, respectivement présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, étaient en Europe pour des soins médicaux. Ils y étaient encore lorsque les résultats ont été proclamés et le président Ouattara déclaré réélu avec 94 pour 100 des suffrages exprimés et 54 pour 100 de taux de participation nonobstant toutes les péripéties que nous connaissons. Sans oublier que la plupart des membres du gouvernement, y compris le chef de l’État lui-même, se rendent régulièrement en France pour des examens et soins médicaux. Nos valeureux Premiers ministres Amadou GON-COULIBALY et Hamed Bakayoko illustrent bien nos arguments. Si notre système sanitaire était performant et compétitifs, ils se seraient fait traiter sur place. Aussi, le calvaire quotidien des patients dans nos hôpitaux reste insupportable. Comment expliquer qu’un malade puisse être refoulé devant un CHU, même à bord d’une ambulance ? S’y ajoutent les malades hospitalisés à qui l’on délivre des ordonnances kilométriques toutes les 5 – 10 mn, textuellement comme dans le cadre d’un traitement ambulatoire. Au surplus, il faut à tout moment acheter des gants. Pire, quand tu n’as pas d’argent en espèces il est difficile de te recevoir. Dans les pays développés, les choses se passent autrement. Là-bas, on cherche d’abord à sauver la vie avant de parler d’argent et cela, nos gouvernants le savent très bien. Faites un tour à l’hôpital psychiatrique de Bingerville pour vous rendre à l’évidence des conditions de vie des malades et de travail du corps médical ainsi que de la souffrance physique et morale des parents des malades qui attendent souvent de 7 h à 17 h sans être reçus par un médecin, sous prétexte qu’il y a beaucoup de dossiers ou que les médecins compétents ne sont pas encore arrivés ou disponibles, etc. Sortez pour aller constater vous-mêmes.
3. L’économie.
3.1. le secteur agricole.
Le progrès et le succès de la Côte d’Ivoire reposent essentiellement sur l’agriculture. Ainsi, notre pays est 1er producteur de cacao et de l’anacarde dans le monde. Elle produit aussi le café, le palmier à huile, la banane, l’hévéa, l’ananas, les mangues et les agrumes, etc. Aujourd’hui, les paysans sont confrontés à d’énormes difficultés de tous ordres : absence de main-d’œuvre, vieillissement des populations et des vergers, maladies aussi bien des hommes que des végétaux, réduction drastique des populations à cause des décès épidémiques de ces dernières trente années, etc. Nos gouvernants en sont-ils conscients et que font-ils pour y remédier ? Nous sommes tous d’accord pour lutter contre l’emploi des enfants mineurs dans les plantations, mais quelle alternatives avons-nous à cela ? Surtout quand on sait que de nos jours personne ne veut travailler comme ouvrier agricole mais avoir plutôt sa propre terre et travailler pour soi-même.
3.2. le secteur industriel. Combien de nationaux Ivoiriens sont-ils implantés dans ce secteur vital et contrôlent l’appareil de production ? Tout est quasiment aux mains des étrangers. Aussi de nombreux jeunes diplômés Ivoiriens sont-ils sur le carreau, faute d’emplois, de sorte qu’ils vivent et vieillissent chez leurs parents. Parmi eux, on dénombre un nombre important de gérants de cabines téléphoniques, surtout les étudiants de l’université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI).
3.3. Les chômeurs et les retraités. Aucune disposition n’existe en vue de leur autonomisation et leur survie. Un chômeur reste chômeur à vie, il en est de même du retraité.
4. La recherche scientifique.
Au moment où les grandes nations mettent un point d’honneur à ce secteur d’activité vital, concentrant, par conséquent, leurs efforts sur les technologies de pointe et l’innovation, quelle place nos gouvernants accordent-ils à la recherche scientifique ? Et quelle est l’enveloppe budgétaire à elle affectée? Allons-nous continuer de toujours confier notre destin aux Blancs ? Autrement dit, quand est-ce que nous prendrons véritablement notre liberté ? Voilà quelques réflexions concernant la lutte politique à mener dorénavant.
Une Contribution de Kaziri André