AFFI OU LA FIN D’UN POLITICIEN DESEMPARE
Le grand empereur Mongol GENGIS KHAN conquérant des plaines de Mongolie avait un bien étrange comportement devant ses généraux après la guerre. En effet le général de l’armée adverse qui a montré de la bravoure a le combattre était incorporé à l’armée de l’empereur pour sa bravoure. Quant au général de l’armée impériale qui par peur avait fui le front et s’était retrouvé dans son pays. L’empereur le mettait à mort pour servir d’exemple à ne pas suivre aux troupes restées loyales. Voilà ce qui a favorisé l’invasion mongole au temps de ce grand dirigeant. Donc lorsqu’un soldat trahit il n’est plus bon à rien si non à la mort.
Il en est de l’armée comme de la politique, les principes de loyauté, de fidélité et de courage y sont fondamentaux. Cette leçon justifie l’attitude du président LAURENT GBAGBO devant Affi N’Guessan son ex lieutenant au sein du FPI. Le militant qui a trahi se condamne lui-même à la mort politique. il n’est donc pas question pour nous de tirer sur un corbillard.
Cela dit certaines précisions s’imposent dans le traitement des faits politiques dans un parti. Bien souvent des journalistes et non des moindres soutiennent que parce que le président GBAGBO n’aurait pas « tendu la mains » à Affi et à ses suiveurs, il est incapable de conduire à bien le processus de réconciliation nationale. Mieux parce qu’il n’aurait pas discuté avec l’ensemble de la base avant de proposer de créer un nouveau parti, ces journalistes proclament que Gbagbo ne serait plus le démocrate dont il se prévaut.
1- La gestion d’un parti politique n’a rien à voir avec la gestion de l’Etat. Confondre ces deux entités c’est se méprendre sur la réalité des faits.
En effet, le parti politique est une association privée, je souligne bien « PRIVEE » qui a pour but la conquête, l’exercice et la conservation du pouvoir. Cette association privée à la même consistance qu’une mutuelle de village ou qu’un club de football, rien de plus. Ce sont les dirigeants politiques qui donnent un contenu et une force au parti politique.
Quant à l’Etat on peut le définir comme la personne publique exerçant l’autorité suprême sur un territoire et sur une population donnée dans l’ordre juridique et politique national en vue de l’intérêt général.
Donc dans l’ordre de grandeur les deux entités sont absolument différentes. Ici l’on a affaire à l’intérêt partisan d’un groupe (le parti) ; là on a affaire à l’intérêt général voire national. Ici l’on a besoin d’un leadership sectaire pour que le groupe soit en ordre de batail pour atteindre ses objectifs politiques, là l’on a besoin d’un homme d’Etat qui ratisse large c’est-à-dire capable de dépasser sa chapelle politique pour rassembler.
Ainsi le meilleur menuisier, le meilleur, dirigeant d’entreprise, le meilleur intellectuel, le meilleur religieux, le meilleur chef de parti n’est pas forcément le meilleur homme d’Etat. Pour l’être cet homme doit avoir une vision et savoir la communiquer au plus grand nombre, un charisme inspirer par son courage et son engagement en faveur du peuple. En un mot Il faut qu’il inspire l’espoir.
2- Nous ne sommes pas dans un parti – Etat ou dans le parti unique où le parti se confond à l’Etat. Le FPI n»était pas l’Etat de Côte d’Ivoire. La Cote d’Ivoire a dépassé le temps du parti unique. Elle n’y retournera plus jamais.
Ainsi les affaires internes au couple GBAGBO (LAURENT ET SIMONE) concernent exclusivement le couple GBAGBO, les affaires du FPI concernent le seul FPI les affaires d’Etat de CÖTE D’IVOIRE dans lesquelles intervient le président GBAGBO concernent l’ensemble des populations vivant dans ce pays.
Au demeurant l’homme politique doit être jugé sur ses actes car en politique il n’y a ni miracle ni prophète. Lorsque le président GBAGBO rencontre le président Ouattara et demande la libération des prisonniers PDCI, Pro SORO, il n’est pas pour autant devenu PDCI ou Pro-SORO, il embrasse une dimension nationale ce n’est plus le leader d’une partie mais celui de toute la nation. Voilà pour les précisions.
Ceci-dit revenons sur le sujet AFFI les faits vont nous aider à desceller le vrai du faux
En effet, dès sa sortie de prison le sieur Affi s’est engagé dans une mission sournoise d’enlever au FPI son âme. Il a voulu en contradiction avec les textes du parti, remanier l’ensemble de la direction du parti en commençant par l’éviction du Ministre Alfonse DOUATI de son poste au secrétariat général. Mal lui en pris car le ministre lui opposa que seul le congrès avait le pouvoir qu’Affi sollicitait. En réalité cet épisode était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En effet Affi s’était déjà rendu auteur de plusieurs actes allant en contradiction avec la ligne souverainiste du parti et la franche camaraderie. Convocation de la fête de la liberté à Bongouanou, dans laquelle l’image du président GBAGBO a été savamment occultée au profit de celle d’AFFI. Discours dans lequel il traitait les pro-GBAGBO de d’enfants qui se cramponnent au corbillard de leur père qu’on allait enterrer forcement. Rencontre d’Affi avec François Hollande président Français sans en y inviter ses camarades…
Devant une telle situation la base décida de confier à nouveau la direction du parti à son fondateur LAURENT GBAGBO pour mettre fin au désordre et lui donner une autre arme politique. Ce fut l’appel de MAMA de Soro Kelefoa demandant au camarade Laurent GBAGBO de prendre la tête du parti. Celui-ci accepta d’entériner cet appel et fît venir un huissier exerçant en Hollande à fin de remettre à Affi un courrier lui signifiant sa ferme volonté de reprendre le contrôle de son instrument politique.
Accusé par Affi de faire du faux l’huissier a été incarcéré. on a même parlé d’un graphologue qui a affirmé du haut de sa science que cette l’être était du faux.
Maitre Emmanuel Altite lui-même est venu à Abidjan pour exprimer de vive voix la volonté du président GBAGBO. Il a rassemblé le VP Sangaré ABOUDRAMANE, et le PR Affi N‘GUESSAN. Après exposé de sa mission, le dernier cité a posé une seule question, « qu’est-ce-que je deviens dans une telle situation ». Il opposa donc un refus catégorique à me Altite.
La base c’est-à-dire les fédéraux, les sections et les bases soutenue par un nombre important de membres de la direction ont convoqué le congrès de MAMA en 2014. A cet effet le président GBAGBO a demandé au camarade ASOUA ADOU alors exilé au Ghana d’être son directeur de campagne. Il a demandé au président du comité de contrôle de lui emboiter le pas. Tous deux sont donc venus au pays pour ledit congrès. C’est en ce moment que le sieur AFFI décidait d’actionner la justice de Ouattara pour qu’elle empêche la tenue du congrès par tous les moyens. Une répression sauvage s’abattit sur les congressistes rendant la manifestation quasiment clandestine. Cependant le congrès s’est tenu et les instances du parti ont été renouvelées.
Il n’en fallait pas plus qu’une série d’arrestations et d’emprisonnements frappe les ténors du part. On peut citer l’emprisonnement du SG ASOUA ADOU, du Pr HUBERT OULAÏ , du vice-président DANON DJEDJE, des nationaux KOUA JUSTIN et DAHI NESTOR et un grand nombre d’anonymes. Tout cela sous la stricte dictée du sieur AFFI.
Après de tels méfaits Affi voulait aller rencontrer le président GBAGBO, celui-ci a accepté de le recevoir à condition qu’il vienne avec ASSOUA ADOU et HUBERT OULAÏ qui étaient toujours en prison. il s’agissait de faire savoir à Affi que ses faits étaient sus de tous. En homme intelligeant Affi aurait su qu’MAMA c’était le Président GBAGBO qu’il réprimait.
Je passe sous silence le reste des évènements pour tomber sur la rencontre du 3 janvier 2020 pour laquelle le président GBAGBO a demandé à Affi de faire une déclaration le reconnaissant comme le leader du FPI. Il n’en fallait pas plus pour piquer Affi au vif et entrainer sa réaction la plus violente contre son ex mentor.
Tous ces faits pour montrer que les pleures d’Affi ce début de semaine sont les gémissements d’un bourreau qui veux se faire passer pour une victime. C’est abject.
Son dernier discours a permis de découvrir un homme en conflit ouvert avec la vérité, fondamentalement ingrat, qui a maille à partir avec la langue or qui parle mal dirige mal, qui est mesquin imbu de sa petite personne.
— Affi se décrit comme un membre fondateur du FPI
Qu’il sache qu’être membre fondateur est une notion à la foi juridique et sociologique. Elle est juridique dans la mesure où ce sont les textes déposés au ministère de l’intérieur qui désignent le membre fondateur. A ma connaissance Affi ne fait pas parti de ce cercle très fermé.
En outre sociologiquement GBAGBO et ses camarades fondateurs du FPI sont connus et jamais le nom d’Affi n’y à figuré. Je suppose que cette sortie est due à l’ivresse que procure l’ingratitude d’un homme fini politiquement.
— Affi affirme « pendant15 ans (1986 2000) j’ai mené toute sortes de missions d’implantation … sur mes fonds propres, sans un sou de qui que ce soit… »
Ce qui est intéressant c’est que le sieur AFFI sait à quel moment arrêter son décompte : 2000. Il n’ose pas dire qu’à partir d’octobre 2000 il a été fait premier ministre d’un Président nommé LAURENT GBAGBO. Nous savons qu’un jour passé à ce poste a comblé largement les 15 années de d’investissement puisque c’est de cela qu’il s’agit. Nous savons aussi que le même GBAGBO lui a confié la gestion de son parti qu’il jouissant d’au moins 800 000 Millions de Francs CFA par an en vertu de son groupe parlementaire. Après son passage, le parti qu’on lui laisse n’a pas de siège et ne vit que par la seule volonté du pouvoir Ouattara. En politique la cupidité est un poison mortel. Et le sieur AFFI est gravement atteint.
— Affi parle de « dérive autocratique » car le président GBAGBO a voulu ratisser large surtout devant la rébellion en créant la CNRD , LA LMP, la galaxie patriotique.
Un autocrate est une personne qui dirige en imposant sa volonté à tous, un dirigeant qui ramène tout à lui. Or celui dont Affi parle s’ouvre à d’autres entités politiques et on le traité d’autocrate. GBAGBO ouvre le jeu Affi veut le gardé fermé et c’est GBAGBO qu’on ose accuser d’autocratie !
Non monsieur AFFI si vous être sectaire, ethniciste (au point où l’on appelait en votre temps la primature : Petit Bongouanou) et malhonnête le président GBAGBO est un démocrate dans l’âme ouvert aux autres et disponible même pour ses adversaires.
Monsieur Affi , ce que vous appelez dérive autoritaire c’est cela la démocratie. C’est le monde à l’envers !
Au fait l’homme AFFI serait-il ignorant de la langue française ? où sont passés ses communicateurs et autres spin doctors ? la haine est mauvaise conseillère surtout en politique.
— Affi affirme que l’ingratitude n’a aucune signification en politique parce que « c’est l’homme qui fait l’homme ».
Le président GBAGBO disait « on vient en politique avec ce qu’on a et avec ce qu’on est », si tu es ingrat comme AFFI tu reste ingrat même lorsqu’on te donne la lune. Quand tu es reconnaissant tu es aussi reconnaissant en politique.
« C’est l’homme qui fait l’homme » ne veut pas dire d’être ingrat, ça veut dire que lorsque l’un fait l’autre celui-ci doit pouvoir le reconnaitre cela à sa juste valeur. Ce proverbe populaire est très mal assorti au contexte de l’espèce. GBAGBO t’a fait, il pouvait faire une autre personne à ta place, AFFI. Son épouse était là, ses enfants et ses frères aussi. Tu n’étais pas le plus diplômé du FPI encore moins le plus convaincu du programme du parti. Tu es le fruit du choix délibéré d’une personne, du bon vouloir de GBAGBO Laurent qui t’a nommé à un poste exclusif dans ce pays. Il faut le lui reconnaitre, ne pas le faire est démoniaque.
— Aujourd’hui Affi se proclame le leadeur de la gauche en Côte d’Ivoire
Etre de la gauche ne se proclame pas ça se vit.
Comment quelqu’un qui mange à droite peut-il être de gauche ?
Comment quelqu’un qui se sert des instruments de répression de la droite peut-il se dire de la gauche ?
Comment quelqu’un qui met en prison les hommes de gauche et fait partie commune avec la droite peut-il être de gauche ?
Comment quelqu’un qui affirme que les blancs sont trop forts pour leur résister peut-il se dire de gauche ?
La gauche c’est la capacité d’avoir de l’empathie pour les pauvres, la gauche c’est avoir un amour jaloux pour son peuple et pour sa terre être souverainiste.
Il y a encore tant de choses à dire sur les incohérences et les inepties d’AFFI mais le mieux est de s’arrêter là car en ce qui concerne le FPI le président GBAGBO a déjà clos le débat avec maestria.
Dans les années 1998- 1999 le parti avait institué « l’école su parti » apparemment des personnes haut placées dans la hiérarchie comme Affi auraient dû y prendre des cours. Affi aurait su qu’en politique on laisse toujours une porte de sortie à l’adversaire.
Lorsque l’on se comporte comme Affi l’a fait on avoue sa fin politique.
Une Contribution de DJAH MICHEL DESIRE