Alors qu’il s’est montré si prompte, ces dernières semaines, à « tuer dans l’oeuf » des projets de manifestations pacifiques de la Société civile ou de rassemblements de Partis politiques, aux motifs, pour les uns que « ces dites manifestations présentaient un risque d’infiltration de personnes mal intentionnées souhaitant destabiliser le pays » et, pour les autres, que « les initiateurs étaient frappés de dissolution », le regime Ouattara demeure étonnament muet devant les graves menaces et atteintes à la Démocratie portées à la face du monde entier sur les réseaux sociaux dans la ville d’Adzopé qui prépare la visite de l’ancien Président Ivoirien Laurent GBAGBO dont les affiches ont été arrachées par un groupe d’individus agissant ouvertement sans aucune crainte.
Ceux-ci promettent même d’empêcher « par tous les moyens » la tenue de cette visite fraternelle, étendant au passage la portée de leurs menaces aux pauvres transporteurs, braves pères de famille, sommés de ne pas transporter des Ivoiriens et des Ivoiriennes effectuant ce déplacement dans cette localité de leur pays au prétexte qu’ils ne partageraient pas leurs aspirations politiques.
Face à cet enfer terrestre promis à l’Opposition Ivoirienne, les Ivoiriens et Ivoiriennes épris de Paix et de Démocratie prennent à témoin les Communautés Nationale et Internationale quant au déroulement de la manifestation pacifique et democratique du Président GBAGBO à Adzopé ce 10 Décembre 2022.
Car curieusement cette menace, concrétisée par des voies de faits constitutifs de graves troubles à l’ordre public et d’atteintes à la Démocratie, n’a pas semblé émouvoir le régime Ouattara si soucieux de l’ordre public et friand de complots imaginaires à chaque fois que l’Opposition politique ou la Societe civile projette des manifestations pacifiques conformes à l’exercice du jeu démocratique.
La raison est toute simple et évidente. Ouattara n’a jamais voulu de la Démocratie en Côte d’Ivoire, ni de la cohésion multiculturelle de notre pays et encore moins de la liberté des Ivoiriens à choisir et défendre leurs aspirations politiques.
Ce monsieur n’a jamais voulu des « opinions contraires » dans son camp comme en dehors. Il a plutôt voulu d’une democratie façonnée par ses caprices et son goût prononcé pour l’autoritarisme.
Son cortège d’actes anti-démocratiques et anti-constitutionnels s’étale comme un long collier de perles:
1) Repression de l’opppsition en 1992 en tant que 1er Ministre,
2) Tentative de prise de pouvoir par la force à la mort du Père Fondateur de la Cote d’Ivoire moderne, le Président Félix Houphouet Boigny, en 1993,
3) Coup d’Etat de 1999,
4) Rebellion armée de 2002,
5) Fraude électorale massive lors de l’élection de 2010 le qualifiant honteusement pour une finale au resultat truqué en sa faveur par ses parrains internationaux,
6) Manipulations constitutionnelles permanentes pour s’arroger en 2015 un deuxieme mandat illégal et ensuite un troisième, ANTICONSTITUTIONNEL, en 2020 qu’il poursuit « fièrement » sous le regard de sa très chère Communauté internationale désormais réduite à l’activisme désespéré d’un pays en déclin qui résiste de toutes ses forces au vent du changement…
En réalité, la sagesse populaire Ivoirienne dit que « les agoutis ne font pas de rats ». Ces individus pertubateurs d’Adzopé sont donc à l’image de leur Père: Violents et Anti-démocrates « de la tête aux pieds » comme dirait l’autre…
Et cela n’augure rien de bon pour les échéances électorales de 2023 comme pour celles de 2025… N’en temoigne la récurrence, depuis ces dernières semaines, d’exercices militaires conjointement menés avec l’armée de son protecteur et l’intensification d’achats massifs d’armes qui, sous couvert de la lutte anti-terroriste, serviront bel et bien à réprimer dans le sang la Démocratie Ivoirienne…
Que personne ne soit dupe car Ouattara prépare bel et bien la guerre en Côte d’Ivoire pour se maintenir lui et son clan au pouvoir pour l’éternité au mépris de la Démocratie avec la complicité de pays se disant pompeusement « défenseurs des Droits de l’Homme et de la Démocratie ».
C’est pourquoi, le jour où en tant qu’opposant, Ouattara vous couvre d’attentions diverses, vous laisse gambader dans sa prairie en toute liberté, cela signifie que vous avez, à ses yeux, perdu votre qualité d’opposant et vous serez réduits à chanter ses louanges aussi longtemps que ses caprices de Prince vous l’exigeront.
Si par contre, il vous contraint à l’exil, planifie en permanence des complots visant à vous intimider, vous emprisonner voire même à vous éliminer, soyez surs que vous êtes pour lui un Vrai Opposant qu’il craint… Car cet homme au parcours émaillé de violences et d’irrégularités multiples ne conçoit la Démocratie que sous l’angle de rapports de force entre dominants et dominés.
C’est pourquoi, « quiconque trahira la politique de Ouattara aura une fin tragique » comme le disait l’un de ses partisans.. Que cette clarification soit faite, une fois pour toute, dans l’esprit des Ivoiriens afin que, dans ce contexte de dictature suffocante, les Vrais Opposants soient distingués des faux… Malheur à celui par qui le scandale arrivera en Côte d’Ivoire car « qui sème le vent, recoltera tôt ou tard la tempête »…
Une Contribution de Monsieur Yao Mathieu, consultant en communication et analyste politique africaine et internationale, résident en Norvège.