Le samedi 21 janvier dernier, à l’initiative du doyen Ernest N’Koumo MOBIO, s’est tenue une rencontre entre les élus et cadres Tchamans au palais de l’unité sis à Abobo-Baoulé. Cette rencontre inédite qui était dénuée des considérations et autres appartenances politiques avait pour unique but, le lancement d’une large réflexion concertée portée sur l’unité d’action des fils et la sauvegarde du patrimoine ATCHAN dans toute sa dimension.
Au rang des officiels de la table de séance, figurait en bonne place madame Dominique BESSE, cadre maritime et fille de SONGON qui a fait une communication sur le thème « AUTONOMISATION DE LA FEMME ATCHAN ».
De son riche exposé liminaire, Madame Dominique BESSE a engagé l’ensemble des femmes ATCHAN à s’approprier l’initiative du doyen en s’inscrivant massivement auprès du comité d’organisation pour apporter une contribution significative dans les différentes équipes de travail qui seront formées en prélude au prochain séminaire qui se tiendra bientôt.
Au terme de la rencontre, un vibrant remerciement a été adressé au doyen Ernest N’KOUMO MOBIO sous le regard bienveillant des guides religieux conduits par le Cardinal Jean-Pierre KUTWAN.
Il faut noter la présence de nombreuses personnalités au nombre desquelles s’inscrit celle du Cardinal Jean Pierre Kutwa. A l’unanimité, tou(te)s les participant (e)s ont apprécié cette initiative du doyen Nkoumo Mobio Ernest et se disent disposé(e)s à travailler à l’unité du peuple Atchan et défendre leurs intérêts.
Rappelons que les Ébriés sont une ethnie de Côte d’Ivoire. Ils se dénomment eux-mêmes Tchaman (au pluriel), Tchabio (homme Ebrié) et Tchabia (femme Ebrié). La langue parlée par les (Tchaman » est l’Atchan. Ils font partie du groupe des Akans, et singulièrement du sous-groupe des Akan lagunaires.
Le nom Ébrié, qui signifie « les guerriers méchants », leur a été donné par leurs voisins Abourés de Moossou par raillerie à la suite d’une guerre perdue par ces derniers. Les Tchamans sont des lagunaires. Ils vivent dans le sud de la Côte-d’Ivoire, autour de la lagune Ébrié. Cet imposant plan d’eau qui traverse la ville d’Abidjan va de Grand-Bassam (à l’est) au canal d’Asagni (à l’ouest). Ce peuple représente environ 0,5 % de la population du pays.
Abidjan compte 27 « villages » ébrié, dont Akouédo, Blokosso, Anono, M’pouto, Adjamé, Attécoubé, Agban, Niangon Lokoa, Azito, Abobo Baoulé, Abia Koumassi, Cocody‑village, Anoumabo, Aboboté, Yopougon Kouté, Anonkouakouté, Yopougon Santé, Abobodoumé, Abia Abeti et Ancien Koumassi.
Les Tchaman sont membres du groupe ethnique et linguistique Akan. Leur tradition orale nous enseigne qu’ils viennent de l’Est , en Côte d’Ivoire, ils sont regroupés en neuf phratries ou goto, possédant chacune son propre nom : Akouedo, Kwè, Bidjan, Yopougon, Nonkwa, Songon, Bobo, Dyapo, Bya et Gnangon. Toutes ces phratries forment un ensemble de soixante-trois villages.
Dans l’ensemble, les Tchaman habitent de gros villages organisés le long d’une artère centrale. Chaque village, possède au moins deux édifices religieux : église catholique, temple protestant et temple harriste. Les villages ou akubè sont divisés en quartiers ou akrobu dont les noms tiennent compte de l’inclinaison du terrain sur lesquels ils sont bâtis. Atô est le nom donné aux quartiers qui se trouvent sur les terrains élevé et até pour ceux qui se trouvent sur les terrains bas. Les bâtiments des écoles sont groupés dans un quartier à part. Les cimetières se trouvent généralement dans le quartier atô (élevé) à quelques centaines de mètres du village..