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HOMMAGE DU PPA-CI AU PRESIDENT DU CONSEIL POLITIQUE PERMANENT (CPP) : LE PRÉFET GNAHORÉ JEAN BAPTISTE

Une fois de plus, la mort nous visite. Elle a encore frappé dans nos rangs, parmi l’élite de notre Parti, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dans ceux que nous comptons comme nos icônes, nos valeurs, nos boussoles et nos remparts, contre l’errance idéologique et politique.Nous ne nous sommes pas encore remis des départs de nos regrettés, GUEDE ZADI Michel, Claude ZAGOL, SERY Gboagnon, l’Ambassadeur KODJO Richard, les Ministres DOUATY Alphonse et KADJO Richard, des Camarades ALI Kéita, LOROUGNON Maurice, Me KOUASSI André, YOUAN BI Angenor, pour ne citer que les plus récents, que nous apprenions avec étonnement et stupeur, le 18 février 2023 dernier, le rappel à Dieu du Préfet hors grade, notre Camarade GNAHORÉ Jean Baptiste, nommé le 25 octobre 2021, par le Président GBAGBO Laurent, à la présidence du Conseil Politique Permanent du PPA-CI.La nouvelle est tombée comme un couperet, car nul auparavant n’avait appris, qu’il souffrait d’une quelconque maladie. Pour ce que nous savons, la veille de son décès, il avait honoré son agenda du jour, comme à son habitude. C’est donc à la tâche, sans donner le moindre signal d’alerte, que notre illustre Camarade de Parti, le Préfet GNAHORÉ Jean Baptiste, notre Doyen comme nous aimions l’appeler, s’en est allé pour toujours, laissant dans le désarroi, sans voix le Président Laurent Gbagbo, ses amis proches notamment le Ministre Apétey, le Gouverneur Louis-Philippe Dakoury, et moi-même qu’il tenait en très grande estime. Oui, le départ du Président Gnahoré Jean-Baptiste laisse un grand vide tant pour sa famille biologique que pour sa famille politique pour le « Baobab » qu’il a été pour les militants du FPI depuis 1990, puis du PPA-CI depuis 2021.YAKO à Madame, YAKO aux enfants, YAKO aux Parents de notre regretté Doyen GNAHORE ;YAKO au Président Laurent GBAGBO, à son épouse ;YAKO à nous tous militants du PPA-CI ;YAKO aux militants de la Région du Goh.J’ai connu le militant GNAHORÉ Jean Baptiste au début des années 90, aux premières heures du multipartisme, alors que j’avais été désigné comme Président du Comité Électoral National (CENAT). Il en était membre avec le Préfet KAKOU Théodore, GBAYORO Hondji Richard, GUÉDÉ Zadi, KOUAKOU FIRMIN, KANÉ Ladji, NIAKPA Joseph, GNEPA Barthélémy, pour ne citer que ceux-là. GNAHORE JEAN-Baptiste et KACOU Théodore étaient les doyens de l’équipe, qui nous couvaient de leur expérience éprouvée d’administrateurs du territoire, à une époque où le Ministre de l’intérieur jouait le rôle que tient aujourd’hui la CEI, les Préfets étant ses Représentants superviseurs des élections dans les départements.Dans le contexte socio-politique de l’époque, le Camarade GNAHORÉ Jean Baptiste qui avait officié en qualité de Préfet de Daoukro, de juin 1986 à août 1990, apparaissait comme un rebelle à l’ordre politique établi, comme un Préfet rebelle au pouvoir en place.Il en a subi les conséquences au plan professionnel, au travers de son affectation sur Abidjan, et de l’absence par la suite de toute promotion administrative. Mais cela n’a rien changé ni à ses convictions idéologiques et politiques, ni à ses principes de vie, sa personnalité, à savoir dire sa vérité quand il le fallait, quels que soient le lieu ou la personne concernée. Avec de tels antécédents, il n’était guère étonnant de retrouver le Préfet GNAHORÉ Jean Baptiste au Front Populaire Ivoirien, Parti d’opposition d’alors dont le leader, GBAGBO Laurent, était connu et affiché comme l’opposant irréductible à Félix HOUPHOUËT-BOIGNY. Au sein du Comité Électoral National, le CENAT, les Préfets GNAHORÉ Jean Baptiste et KAKOU Théodore étaient nos référents, à la limite nos censeurs.Je me souviens encore, comme si c’était hier, alors Président du CENAT et que le Parti prospectait des candidats volontaires à la candidature aux élections législatives de 1995 partout sur l’ensemble du territoire, tous les deux étaient opposés à ce que je sois candidat dans aucune circonscription, à cause de ma qualité de membre et de surcroît Président de l’organe électoral du Parti, le CENAT.Le Camarade GNAHORÉ Jean Baptiste avait saisi pour cela le Président GBAGBO Laurent alors Secrétaire général du FPI, qui lui avait repondu que le CENAT n’était qu’une structure électorale de Parti politique, et que pour la toute première participation à des élections nationales, le Parti avait intérêt à miser sur les meilleurs profils pour gagner. Quant aux principes démocratiques, ceux-ci devraient être observés dans le choix des candidats, qui à l’époque se traduisaient dans la recherche du consensus ou à défaut, les élections primaires à la base, avait alors tranché le Secrétaire Général du Parti. D’ailleurs, tout Président du CENAT que j’étais, j’ai été retenu comme candidat du FPI pour la circonscription de Guiglo, à l’issue d’élections primaires spécialement organisées pour désigner notre candidat à Guiglo.Depuis, le Camarade GNAHORÉ Jean Baptiste, Homme de principe et de valeur, m’a voué une confiance et une estime qui ont résisté à l’érosion du temps. Depuis mon exil, nous sommes restés en contact permanent pour gérer la crise interne que nous avons vécue dans l’ancien Parti, dès 2014.À force de travailler ensemble, j’ai fini par forcer son estime et son admiration, ce qui était rare. Et, je peux me permettre de dire que le Préfet GNAHORÉ Jean Baptiste était l’un de ceux qui, avec le Président SANGARÉ, étaient pour moi des soutiens sûrs. C’étaient deux aînés, deux pionniers sur qui je m’appuyais, chaque fois que de besoin, et qui me faisaient aussi l’honneur de demander bien souvent mon avis dans la conduite des affaires du Parti. Des qualités, le Préfet GNAHORÉ Jean Baptiste en avait beaucoup, qui lui sont unanimement reconnues : qualités de probité ; d’honnêteté ; d’engagement militant ; de fidélité au Président GBGABO Laurent et à la ligne politique du Parti, et j’en passe. Un Homme franc et vrai, qui disait ce qu’il pense, quel que soit le contexte, et qui conformait sa vie aux principes de rigueur et du travail bien fait.En dépit de ses convictions spirituelles et religieuses atypiques, c’était un Homme foncièrement humain, avec un sens élevé de l’ordre, de la discipline et de la justice.Ses faits d’armes au service du Parti et de son Président sont légions. J’en veux pour exemple le rôle éminent qu’il a joué dans le règlement du conflit interne de 2014 que j’ai évoqué tantôt, alors que le Président Laurent GBAGBO était encore prisonnier à la Haye, et que son Parti était menacé d’OPA ou de disparition. Lorsque AFFI N’Guessan, alors Président du FPI à l’époque, fraichement sorti de prison, par ses postures en porte-à-faux avec la ligne politique du Parti, ses prises de décisions inexpliquées, avait délibérément ouvert une crise interne qui l’opposait lui et son camp aux Camarades qui avaient dirigé le Parti en son absence : MIAKA Oureto, AKOUN Laurent, Douaty Alphonse, pour l’Exécutif et VY Paul pour le Comité de Contrôle … C’est aux Préfet GNAHORÉ, au Gouverneur DAKOURY, au Ministre DANO Djédé, au Doyen BROU ADOU Kpangni, que le 1er Vice –Président SANGARE Aboudrahamane avait fait appel pour résoudre cette crise. Ce Comité de crise appelé « Groupe de médiation » a réussi à apaiser momentanément la crise, tout en recommandant la convocation d’un Congrès extraordinaire comme solution définitive. L’implication fort remarquable du Préfet GNAHORÉ aura permis de passer ce cap difficile même si finalement l’entêtement de AFFI l’a conduit à annuler le Congrès préconisé.« À quelque chose malheur est bon » dit l’adage. Car, c’est l’expérience de cette grave crise interne qui a inspiré la création d’une instance de règlement des conflits au sein du Parti, volonté confirmée par le PPA-CI avec la mise en place du Conseil Politique Permanent, le CPP, une Instance de régulation dont le Préfet GNAHORÉ était le tout premier Président.A la tête du CPP, le Président GNAHORÉ nourrissait beaucoup de projets pour son Parti. Il comptait apporter sa touche pour asseoir le Parti sur des bases solides en interne et lui donner un rayonnement concret à l’externe. Connaissant sa rigueur et son abnégation au travail, personne ne doutait de la marque qu’il projetait d’imprimer au Parti.Je voudrais avec l’autorisation du CPP, rappeler quelques-uns des Dossiers qui lui tenaient à cœur, sur lesquels il travaillait, et m’a fait l’honneur de me consulter maintes fois, pour prendre mon avis ou me demander de lui faire des suggestions :1°. La concordance des textes du Parti avec l’esprit et le contenu des discussions lors du Congrès ;2°. La mise en conformité de l’organisation interne du Comité de contrôle avec les résolutions du Congrès et les textes;3°. L’harmonisation du fonctionnement des organes de la Haute Direction qui permettra de mieux responsabiliser les différents responsables et situer l’origine de certaines défaillances qui hypothèquent l’avenir du Parti   ;4°. La finalisation des nominations au sein du Parti en vue de la pleine participation des militants nouveaux et anciens à l’atteinte des objectifs stratégiques ;5°. Le réveil de l’esprit de camaraderie qui est en berne, face aux conflits de positionnement qui freinent le progrès du Parti ;6°. La transparence dans la gestion du Parti ;7°. La gestion des militants de base ;8°. L’assistance solidaire au sein du Parti ; 9°. La prise en compte et la reconnaissance du Mérite militant au sein du Parti.Pour le Président GNAHORE, il s’agit là de thématiques qui doivent constituer une préoccupation permanente de la Direction du Parti et auxquelles les Responsables du Parti ont l’obligation d’apporter les bonnes réponses, dans des délais raisonnables, si nous voulons être en posture idéale pour affronter les défis électoraux de 2023 et de 2025. Il attendait me disait-il, la fin de la première phase d’implantation du Parti pour entamer avec le Bureau du CPP, des démarches en ce sens auprès du Président du Parti.Sauf que l’Homme propose, mais Dieu dispose. Les voies du Seigneur sont insondables. Il a donné GNAHORÉ Jean Baptiste, il a repris GNAHORÉ Jean Baptiste ; GNAHORÉ Jean Baptiste : l’Homme d’État pour le Préfet qu’il a été ; l’Homme politique, pour le militant et cadre de la Gauche ivoirienne qu’on a connu ; l’Homme social, pour la personne qu’il fut pour sa famille, sa communauté et pour la collectivité nationale.Il reviendra à son successeur à la tête du CPP de saisir le Président du Parti des préoccupations chères au Président GNAHORE, préoccupations largement partagées par un grand nombre de militants et responsables du Parti.À ces différentes sphères d’appartenance du défunt, pour tous ceux qui l’ont connu, nous exprimons notre profonde compassion.À l’adresse spéciale à sa famille biologique, sa veuve, ses enfants, ses parents, je voudrais dire que pour le Président GBAGBO Laurent et pour nous tous qui avons côtoyé et travaillé avec lui, le Préfet GNAHORÉ Jean Baptiste a été un camarade, un compagnon, un Aîné, un Responsable et un Homme exceptionnel. Un Homme dont le souvenir restera gravé à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires. Vous avez bien des raisons d’être fiers de cet Homme multidimensionnel : Politicien hors pair il a servi et bien servi son Parti et sa région d’origine, dont il a été pour le compte de son Parti le Président du Conseil ; Fonctionnaire d’État, il s’est dévoué à la République comme Préfet Hors-pair ; Citoyen, il a rempli ses obligations sociales, familiales et communautaires. Le souvenir qu’il nous laisse est celui d’un Homme digne, d’un combattant qui a apporté sa pierre à l’édification de son Parti et de son pays, de sa Région. Oui Madame GNAHORE, votre époux, OUI Enfants Gnahore, votre père, Oui parents, votre frère, oncle, cousin, grand-père, arrière-grand-père a vécu une vie accomplie ; il a combattu le bon combat. Nous saluons votre résilience devant l’épreuve de sa brusque disparition. Je voudrais ici et maintenant vous assurer et rassurer la Famille GNAHORE, au nom du Président Laurent GBAGBO, fortement peiné par la disparition d’un Ainé qu’il a connu depuis 1958 au Séminaire de Gagnoa, qui est demeuré un compagnon de lutte en qui il savait trouver conseil, de son entière disponibilité ainsi que de celle de tous ses camarades de lutte du PPA-CI.Au Camarade Président GNAHORÉ Jean Baptiste qui s’en va. De là où tu te trouves tu nous voies, tu nous entends. Le moment fatidique de nous séparer est venu, à jamais et pour toujours. Mais pars tranquille ; Nous te promettons que les sacrifices que tu as consentis pour mettre en orbite notre nouveau Parti, le PPA-CI, ne resteront pas vains. Notre foi en la victoire dans un futur proche est forte. Nous te faisons le serment de poursuivre avec hargne le combat là où tu l’as laissé jusqu’à la victoire finale. Cette victoire te sera dédiée, le moment venu, en souvenir de toi pour tout ce que tu as fait.Tu peux partir rassuré. Que la terre de Côte d’Ivoire qui t’a vu naître et pour laquelle tu as tout donné, te soit légère.

À Dieu !
À Dieu !
Pour le Parti des Peuples Africains (PPA-CI)
Le Président Exécutif
Le Ministre OULAYE Hubert

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